Hé oui, j'ai plus ou moins disparu de la blogosphère fin avril, avec un petit coucou en juin. Une disparition qui n'a même pas été précédée d'un au revoir, principalement parce que je n'avais pas prévu qu'elle serait si longue. Ayant souvent eu des idées de billets pendant ma pause, j'ai seulement manqué de volonté, de temps et/ou d'énergie pour les coucher sur papier, heu, sur écran. De toute façon, c'est le propre des blogues de mourir de leur belle mort un jour ou l'autre, de façon plus ou moins discrète. Me revoici donc. J'ignore combien de temps ça va durer, mais je ressens ces temps-ci l'envie d'écrire sur mes «aventures» sportives et sur la course à pied en général.
Toujours est-il que depuis avril, j'ai entre autres décidé de retourner dans ma région natale pour voir si j'y étais. Il semble bien que j'y sois, du moins pour l'instant... J'ai fait face à une énième résurgence de mon problème à la bandelette ilio-tibiale droite, ce qui m'a limité à des volumes hebdomadaires de course à pied de moins de 20 km pendant 3 ou 4 semaines. Je suis tout de même allé dire au revoir au mont Royal, réussissant même à atteindre le sommet de la colline d'Outremont via les boisés du campus de l'UdeM sans avoir à marcher, une première en plus d'une vingtaine de tentatives. Ce genre de petits progrès, parfois effectués sur des trajets que nous sommes les seuls à connaître, est toujours motivant.
À Chicoutimi, dont on dit souvent qu'elle n'a pas de côtes mais qu'elle est une côte, j'ai graduellement augmenté mon kilométrage tout en soignant ma bandelette. Pour ce faire, j'ai beaucoup couru (et cours encore beaucoup), dans le sentier aux Rats musqués, un sentier linéaire de 2,4 km qui suit la rivière aux rats. J'ai appris, au contact de ses côtes, et notamment de l'énorme montée de la fin qui attend le coureur s'en allant direction nord, que j'avais bien des croutes à manger avant de devenir un bon coureur-grimpeur. Petit à petit, j'ai pris assez confiance en ma bandelette pour me laisser aller dans les descentes, que ce soit en sentier ou sur asphalte. Et mon corps a peu à peu appris à composer avec les nombreuses côtes. Car il faut savoir que 50 km par semaine en terrain à fort dénivelé, c'est une toute autre paire de manches que 50 km sur terrain plat. J'ai senti (et sens toujours) les muscles de mes mollets forcer à chaque fois que je me retrouve en train de monter la côte St-Ange et ses 18% d'inclinaison, ainsi que la côte Talon, plus longue et pas piquée des vers non plus. Et j'ai fini par être capable de monter la fameuse côte du sentier aux Rats musqués sans marcher. En soufflant comme un phoque et en m'ennuyant de ma mère, certes, mais en courant. Il y avait aussi d'autres signes encourageants: augmentation de ma puissance musculaire dans les montées, augmentation de volume de mes mollets et un rythme de base sur le plat qui se situe de plus en plus en souvent sous les 5:00/km (je cours toujours «au feeling» quand je suis en endurance fondamentale). Après plusieurs mois de pause d'intervalles, j'ai commencé, pendant mes longues sorties et sur une des rares portions de quelques kilomètres de terrain plat que j'ai pu trouver, à faire des intervalles à mon rythme du demi-marathon tel que prédit par le calculateur de McMillan. Sans trop y croire, car c'est un objectif qui m'apparaissait irréaliste, moi à qui ça avait tout pris pour briser la marque des 45 minutes au 10 km moins de deux ans auparavant. Les sensations et les fréquences cardiaques étant bonnes, j'ai néanmoins continué.
Mais aussi, loin du smog et de la chaleur accablante de la grande ville, j'ai retrouvé la capacité de courir en été, et peut-être même un certain plaisir à le faire. Pas de sorties avortées, de mains étrangement moites, de sensation de partir, de ne plus être tout à fait là. J'ai beaucoup apprécié d'avoir la possibilité de courir le soir dans des températures civilisées, et ce même en période de canicule.
Et que dire du plaisir de courir en automne, sinon que je n'ai pas pu faire de longues sorties dans les bois ces dernières semaines, occupé que j'étais à préparer ma première course en près de 6 mois, le demi-marathon de la zone portuaire de Chicoutimi? Mais ça, c'est une autre histoire...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire