jeudi 11 août 2011

Une petite pause

Je n'ai pas seulement pris une pause de blogue ces derniers temps: j'ai aussi mis la pédale douce pour la course à pied. Ce qui devait être ma course principale pour cet automne, le marathon de Montréal, a donc forcément pris le bord.

La raison de cette pause? C'est gênant de l'admettre, mais c'est probablement la chaleur et l'humidité de l'été montréalais! J'écris «probablement», parce qu'il y a peut-être d'autres facteurs, comme par exemple ma thyroïde qui ferait encore des siennes, le manque de sommeil et le stress, qui ont aussi contribué à l'état de fatigue générale et de démotivation totale dans lequel je me suis retrouvé.

Les quelques lecteurs réguliers de ce blogue savent qu'en temps normal j'adore courir et que je suis très assidu dans mes entraînements. De plus, toujours en temps normal, je passe un temps non négligeable à lire des blogues et des articles portant sur la course à pied. Dans les dernières semaines avant ma pause, alors que j'étirais l'élastique au maximum dans l'espoir de «sauver» ma participation au marathon, la course à pied était devenue une corvée qui ne me procurait plus aucun plaisir, et je n'avais pas du tout envie de lire quelque texte que ce soit portant sur la course. Mais c'est seulement quand j'ai réalisé que ça aurait presque fait mon affaire de me blesser que j'ai commencé à songer sérieusement à arrêter.

J'écris ceci et je me trouve cave de ne pas avoir arrêté avant. Le problème, c'est que dans ma tête, c'était uniquement un problème d'acclimatation à la chaleur. Or il y en a à la tonne, des M. et Mme Tout-le-monde qui s'entraînent pendant l'été, s'adaptent à la chaleur et participent à la course à laquelle ils s'étaient donné comme objectif de participer. Pourquoi n'aurais-je pas pu faire comme tout le monde?

En partant, j'ai probablement une capacité d'adaptation à la chaleur de beaucoup inférieure à la moyenne (quoique c'est quelque chose de difficile à mesurer). Et je me demande si la pollution ne joue pas aussi un rôle. Toujours est-il que depuis mon arrivée à Montréal en 2005, la chaleur estivale me pose problème, alors que j'étais beaucoup moins incommodé quand je vivais à Sherbrooke, ville aux températures comparables à celles de Montréal mais à l'air beaucoup moins pollué. Selon mes super archives, j'en ai arraché au point d'arrêter de courir ou de diminuer mon kilométrage à peu près à la même période en 2006, 2008 (mes problèmes de thyroïde ont commencé cet été-là) et 2009. En 2007, j'étais parti en vacances juste au bon moment... Bref, il y a un pattern.

Ajoutez à cela un été 2011 particulièrement chaud et humide, de nombreuses nuits de 4 ou 5 heures de sommeil, ainsi que d'importantes sources de stress, et vous obtenez un cocktail qui n'est pas très bon pour la santé. Dans ces conditions, essayer d'atteindre mon volume de course le plus élevé à vie dans l'espoir de participer à mon premier marathon n'était probablement pas une bonne idée...

Si j'y tenais absolument, je pourrais sans doute participer au marathon de Montréal avec un volume d'entraînement réduit, aux alentours de 50-60 km. Ce serait toutefois me condamner inutilement à de grandes souffrances, et le masochisme n'est pas mon fort. De plus, je me suis blessé à la bandelette ilio-tibiale droite en participant à mon premier 10 km en 2005, et plus tard à mes premiers demi-marathons, à chaque fois parce que mon volume d'entraînement était insuffisant. Mon désir de courir un marathon n'est pas assez fort pour que je prenne le risque de me blesser encore une fois.

Aujourd'hui, j'ai fait ma 3e sortie de course en 13 jours, la plus longue depuis que j'ai tiré la plogue sur ma participation au marathon. Il faisait 21˚C, avec un beau soleil et un taux d'humidité civilisé. Et la pluie des derniers jours avait amélioré la qualité de l'air. Pour la première fois depuis des lustres, je me sentais bien en courant, à tel point que j'ai décidé de prolonger un peu ma sortie et de me taper un 2e sommet du mont Royal (celui d'Outremont). Pour la première fois depuis plusieurs semaines, je me suis senti «nettoyé» par une sortie de course.

Je ne m'impose pas de pression et je vais changer mes plans assez vite si je vois que je ne m'amuse pas, mais pour l'instant j'ai le 21,1 km du marathon de Montréal et le 10 km du parc Lafontaine (avec un objectif de temps bien précis, ça fait partie du plaisir) dans ma mire...

4 commentaires:

  1. Salut Pepére!

    Je me demandais justement ce qui arrivait avec ton blogue. Je me disais que tu avais dû égarer le favori vers ton propre blogue, que tu ne le trouvais plus sur la toile et que tu étais trop occupé à préparer ton prochain poisson d'avril (parle-moi d'un gars qui n'attend pas à la dernière minute!) pour nous écrire un petit billet.

    Tu sais, tu n'es pas le seul à ralentir l'été et c'est tout à fait normal. Moi aussi j'ai ralenti et la fraîcheur des derniers jours me motivent grandement. Vive l'arrivée de l'automne! Prends-le temps de te reposer corps et âme et reviens-nous en pleine forme!

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  2. Salut Mathieu!

    Haha, Pepére perdu dans «les internets», elle aurait été bonne!

    Je ne sais pas si d'autres ralentissent autant que moi, mais en tout cas je crois être allé plus loin que ce que permettait ma capacité d'adaptation à la chaleur. Mon 8 km couru avec un humidex de 41, au lendemain d'une sortie de près de 16 km avec un humidex de 35-36, m'a passablement magané. Après ce combo, ça s'est gâté de sortie en sortie, jusqu'à ce que j'en arrive à la conclusion que c'était le temps de prendre une pause...

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  3. Tu fais bien. L'été, je prends une pause et je réduits mes entraînements, mais j'ai entrepris une préparation marathon pour le 3 septembre et je suis sur le point de le regretter. C'est trop humide et chaud. Bon retour.

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  4. Merci pour tes bon mots et lâche pas la patate, tu as réussi à passer à travers le pire. Cette semaine le temps a été un peu moins chaud et surtout moins humide, et ça va aller en s'améliorant.

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