dimanche 2 octobre 2011

Je suis un être faible

Hé oui, j'ai beaucoup de difficulté à résister à la tentation, quand il est question de souliers de course. À ma décharge, peu de chaussures rencontrent mes critères: poids inférieur à 8 onces (226 g), talon pas trop surélevé par rapport à l'avant-pied, absence de structures rigides trop contraignantes, confort (les deux derniers points allant très souvent de pair), prix de vente raisonnable. Quand je trouve, et surtout quand j'essaie et que c'est confortable, il m'est donc difficile de résister...

Et puis, autre argument pour me déculpabiliser, ma paire de Free 3.0 v2 (pour «version 2») approche les 800 km et, même si elle ne présente aucun signe d'usure, il est temps pour moi de commencer à préparer sa succession. Malheureusement, je suis d'avis que Nike a gâché le modèle avec la version 3, qui a tout les airs d'un assemblage de la semelle de la Free 3.0 v2 (wouhou!) et de l'empeigne de la Free Run+ (doh!), une chaussure beaucoup plus «contrôlante» que la Free 3.0.

On peut encore trouver des paires de la version 2 via les interwebs, mais j'ai tout de même décidé d'aller voir dans certaines boutiques spécialisées montréalaises s'il n'y aurait pas de solutions de rechange intéressantes, question d'encourager l'économie locale. (Il faut préciser ici que la Free 3.0 n'est pas vendue au Canada.)

Hé bien, je n'ai rien trouvé qui me satisfaisait dans les boutiques spécialisées! Même les racers sont trop rigides à mon goût autour du talon, et leur durée de vie est souvent assez limitée, autour de 500 km. Et si je me rappelle bien, certains modèles sont même vendus à 160$. Non merci!

J'ai donc décidé d'aller faire un tour chez MEC, où j'avais déjà vu des Five Fingers et des Trail Glove, entre autres. J'ai été surpris de voir qu'ils avaient aussi des Minimus Trail (MT10), beaucoup plus intéressantes que les Minimus Road. Par simple curiosité, j'ai décidé d'essayer les Trail Glove et les Minimus. Les Trail Glove étaient trop minces à mon goût en milieu de pied, et je sentais une pression incommodante sur mes arches de pied. Je suis à peu près certain qu'elles m'auraient causé des ampoules. Bref, ce ne sont pas des chaussures pour moi.

Ce fut une toute autre histoire avec les Minimus. On pourrait même parler de coup de foudre: je les ai tout de suite trouvées extrêmement confortables, et après quelques essais de course dans le magasin, j'étais pas mal décidé à les acheter. Ma seule objection, c'était que ça n'a pas de bon sens de courir principalement sur l'asphalte avec des chaussures conçues pour la course en sentier. Heureusement, les internets étaient là pour apaiser mes doutes.

Mes nouvelles amours. À noter qu'elles sont faites pour être portées nu pieds. J'ai toutefois trop peur des ampoules et des odeurs pour l'instant...


Je suis donc maintenant l'heureux propriétaire d'une paire de New Balance Minimus Trail, que j'ai essayée deux fois jusqu'à maintenant sur un parcours fait surtout d'asphalte, mais qui comporte aussi quelques centaines de mètres de sentiers de parcs. Difficile de se faire une idée après une dizaine de km parcourus avec des mollets endoloris, mais je peux dire que je ne suis pas trop dépaysé jusqu'à maintenant. L'empeigne pantoufléenne me rappelle celles de la Kinvara et de la Free 3.0, même si je trouve la bande qui passe sur l'avant-pied un peu contraignante quand je suis immobile. Le talon est 4 mm plus haut que l'avant-pied, ce qui est comparable à la Kinvara et moins que la Free 3.0 v2 (7 mm). En plus, le poids de la Minimus Trail est comparable à ceux de la Kinvara et de la Free.

À première vue, la Minimus semble absorber un peu moins les impacts du pied au sol que la Free, ce qui concorderait avec le fait que l'avant-pied est à seulement 10 mm du sol dans la Minimus, contre 14 mm dans la Free. Côté talon, c'est 21 mm pour la Free et 14 mm pour la Minimus. (Tous les chiffres viennent de Running Warehouse.) Bien entendu, la nature du matériau qui compose la semelle joue aussi un rôle dans le degré d'absorption d'une chaussure, mais l'épaisseur de matériau qui sépare le pied du sol est tout de même un bon indicateur. Je dois toutefois dire que sur des sentiers de terre ou de petites roches, j'ai trouvé que la Minimus se tirait très bien d'affaire!

Il s'agira de voir si mes premières impressions seront confirmées quand j'essaierai les Minimus avec des jambes fraîches. J'ai déjà hâte d'aller sur le mont Royal avec elles!

J'y reviendrai.

1 commentaire:

  1. Intéressant! J'ai hâte de lire ta critique de retour du Mont-Royal! Et moi qui magasine de gros souliers pour bien "gripper" dans la neige avec LA Juliette!

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