Mon premier réflexe a été d'aller essayer une paire de Kinvara une pleine pointure plus grande que celles dont je suis présentement le malheureux propriétaire. Malheureusement, mes orteils étaient encore à l'étroit! J'avais donc le choix d'essayer des Kinvara encore plus grandes, et de finir par être chaussé de véritables souliers de clown, ou de me tourner vers un autre modèle. Après avoir essayé de nombreuses chaussures dans deux boutiques, amenant en cours de route une pauvre vendeuse au bord de l'abime de la folie, j'ai fini par jeter mon dévolu sur une paire de New Balance Minimus Road, ou MR10.
Cette chaussure ne me disait rien lorsqu'elle est sortie: un peu plus lourde que la Kinvara ou la Free 3.0, elle présente une empeigne moins minimale que ces deux chaussures, en plus de ne pas avoir l'air d'être très flexible. J'ai toutefois réalisé ces derniers temps qu'il me faut un certain niveau de support et d'amortissement quand je fais des intervalles rapides. Et comme les Minimus Trail, les MR10 offrent amplement d'espace à tous mes orteils. Enfin!
Ma nouvelle acquisition.
Outre un avant-pied spacieux, la MR10 présente les caractéristiques minimalistes suivantes:
-Talon surélevé de 5 mm par rapport à l'avant-pied. C'est beaucoup moins que les 12 mm des chaussures standards.
-Poids de 8 onces selon Running Warehouse, ce qui la place moins d'une once au-dessus de la Free 3.0 et de la Kinvara. Pas si lourde que ça, donc.
-Une semelle qui ne s'étend pas jusque derrière le talon, ce qui aide à faire contact avec le sol avec le milieu du pied (voir la photo suivante).
La cheville s'étend plus loin vers l'arrière que la semelle, ce qui aiderait à ne pas atterrir sur le talon.
Du côté des caractéristiques qui déplaisent aux fervents du minimalisme, il y a:
-Une semelle plus épaisse et beaucoup moins flexible que celle de la MT10. On sent donc beaucoup moins la surface du sol qu'avec des chaussures comme les Free 3.0 ou les MT10. Sur ce point cependant, la MR10 n'a rien à envier à la Kinvara.
-Tel que mentionné plus haut, une empeigne pas vraiment minimale, contrairement à ce que le nom de la chaussure laisserait présager.
J'ai couru une fois avec les MR10 jusqu'à maintenant, lors d'une séance d'intervalles sur piste. Bien que leur semelle soit beaucoup moins moelleuse que celle des Kinvara, j'ai trouvé qu'elle amortit tout de même fort bien les impacts du pied au sol. Comme avec les Kinvara, il m'a été facile de courir vite avec les MR10. En fait, il y a seulement pendant mes tours à fond de train que j'aurais aimé avoir plus de protection.
J'ai également trouvé que la MR10 supportait bien mon pied, dans le sens qu'elle le maintenait bien en place à l'intérieur de la chaussure. Les quelques éléments structurants de la chaussure, situés autour des chevilles et sur l'avant-pied, font donc très bien leur travail. (Je soupçonne d'ailleurs que l'absence totale d'éléments structurants dans l'empeigne de la Free 3.0, qui la rend si confortable pour la course à des rythmes faciles ou modérés, est l'une des principales raisons de l'inefficacité de cette chaussure à vitesse plus élevée.) À noter toutefois que si vous êtes habitués à des chaussures conventionnelles comme la Kayano ou la GT-2150, qui sont de véritables sabots, vous allez trouver que l"amortissement de la MR10 est inexistant...
Du côté des points que j'aime mois et qui seront à surveiller, il y a:
-Une empeigne pas très minimale qui risque de s'imbiber d'eau sous la pluie, ce qui alourdira la chaussure.
-Toujours à cause de l'empeigne, l'évacuation de la chaleur devrait être plutôt moche lors des journées chaudes de l'été, comparativement à la MT10, à la Free 3.0. ou à la Kinvara.
-La semelle est plus épaisse du côté latéral (extérieur) du pied que du côté médian, ce qui amène la cheville à s'affaisser vers l'intérieur. Personnellement, je n'a senti la dénivellation ni en marchant ni en courant, mais je l'ai observée de visu. Ce n'est vraiment pas beau à voir, mais ça ne m'a causé aucun problème lors d'une séance d'intervalles de près de 12 km. Ce sera cependant un point à surveiller.
-La semelle, très lisse, qui risque de ne pas être très adhérente sur la neige ou la glace.
En somme, la Minimus Road a peut-être été mal baptisée: elle est loin d'être «minimale». Après un premier essai, elle semble toutefois correspondre assez bien à ce que je recherchais: une chaussure légère, avec un dénivelé talon-orteil raisonnable et qui présente un amortissement suffisant pour moi à vitesse élevée. Pour l'instant, je vais me contenter de l'utiliser sur piste intérieure...
Sur ce, il ne me reste qu'à vous souhaiter une bonne veille du jour de l'an!
Je me suis procuré le MT101. J'aime bien. De bonnes chaussures. Bon réveillon et bonne année 2012.
RépondreEffacerMerci Luc, et bonne année à toi aussi!
RépondreEffacerJ'ai lu beaucoup de bonnes choses sur la MT101 et sur sa future successeure, la MT110. Pas étonnant que tu apprécies tes chaussures.