mardi 21 septembre 2010

Premières impressions sur les Kinvara

Comme je le mentionnais dans mon bilan d'entraînement de la semaine dernière, j'ai reçu -et utilisé- la paire de Kinvara que j'avais commandée du magasin en ligne américain Eastbay.com. En revenant chez moi en fin de journée jeudi dernier, j'avais constaté que Postes Canada avait essayé de me livrer un colis dans l'après-midi. Il s'est donc écoulé 8 jours ouvrables entre le moment où j'ai passé la commande (pendant la fin de semaine de la Fête du travail) et le moment où on a essayé de livrer le colis chez moi. Comme Eastbay estime que le délai de livraison pour les commandes au Canada peut aller jusqu'à 20 jours ouvrables, ce fut une agréable surprise.

Malheureusement, mon anticipation enfantine n'a pu être satisfaite avant le lendemain, car le colis n'allait être laissé au bureau de poste que vendredi après-midi...

Petite surprise quand j'en ai finalement pris possession: l'adresse d'expédition indiquait Etobicoke, ON, une banlieue de Toronto. Je ne sais pas si ma commande est partie des États-Unis avant de passer par Etobicoke, ou si les espadrilles étaient entreposées à Etobicoke, mais toujours est-il que le colis m'a été expédié à partir du château-fort du trudeauisme.

Balayant rapidement mes interrogations au fond de mon cerveau tout excité, j'ai ouvert le colis et constaté encore une fois à quel point ces chaussures sont légères (j'en avais essayé une paire à l'Expo-Marathon le mois dernier à Québec). 7,7 onces pour chacune des chaussures selon Saucony, soit environ 220 g. Même si les GT-2150 de Asics sont légères parmi les chaussures «traditionnelles», la différence avec les Kinvara est frappante.

Côté aspect, on a déjà vu couleur plus «masculine» que ce bleu pâle, mais ce n'est pas comme si ça allait me tracasser plus de 2 secondes:



Et on voit que les Kinvara sont peu propices à la formation d'ampoules géantes: la partie supérieure comprend un minimum de matériel et ne comporte pas de morceau rigide (à part la partie qui entoure le talon), comme en témoigne cette vue en plongée de l'intérieur de l'espadrille droite:


Voici maintenant quelques observations que j'ai pu faire jusqu'à maintenant, après 2 sorties et un gros 17,8 km au compteur. À noter que ces observations viennent d'un non-connaisseur qui avait jusqu'ici uniquement utilisé des chaussures «traditionnelles» Asics: quelques paires de Gel Cumulus, une paire de Gel Kayano, et quelques paires dans la série des GT. Pour lire une évaluation complète qui situe bien les Kinvara dans le contexte de l'industrie des chaussures de course, vous pouvez aller ici.

Voici donc mes observations:

1) On sent beaucoup plus les impacts au sol qu'avec des espadrilles dites traditionnelles, particulièrement au talon (ce qui va de soi quand on atterrit sur les talons...). Mais mon côté hippie aime ça: on sent davantage la surface sur laquelle on court, on se sent plus «en communion» avec le sol. Pendant ma première sortie (qui m'a amené entre autres au parc Pierre-Elliott-Trudeau...), j'ai couru sur de l'asphalte, de la petite roche, de la terre et même de la brique, et j'ai adoré découvrir comment les impacts sur chacune de ces surfaces se transmettaient à mes pieds.

2) Conséquence du point 1: on a tendance à ajuster sa foulée pour minimiser les impacts. Après moins de 10 minutes, je réussissais beaucoup mieux à frapper le sol avec le milieu du pied, et ma foulée avait raccourci et ma cadence augmenté. Et en terminant ma première sortie, je me suis rendu compte que j'avais couru plus vite que d'habitude!

3) Les Kinvara sont TRÈS, TRÈS, TRÈS confortables. Pendant mes 2 sorties, je me suis dit: «c'est comme courir avec des pantoufles avec du foam en-dessous». Bon, je doute qu'une paire de pantoufles procurerait autant de stabilité, mais vous voyez l'idée...

4) Elles respirent aussi très bien, comme je l'ai constaté pendant ma 2e sortie.

5) Pour quelqu'un comme moi qui est habitué de courir avec des chaussures à talons élevés et ayant beaucoup de coussinage, les impacts avec les Kinvara, pendant les descentes de côtes asphaltées, sont assez intenses. J'imagine qu'on finit par apprendre à modifier sa foulée dans les descentes de façon à minimiser les impacts. Sinon, le corps doit finir par s'y habituer...

6) Pour les montées, les Kinvara sont vraiment un charme! J'ai grimpé le mont Royal par le cimetière du même nom et certaines de ses côtes très à pic, et il m'a vraiment semblé avoir été aidé par la légèreté de mes espadrilles. J'ai aussi eu l'impression que puisque les pieds ne sont pas aussi contraints que dans les espadrilles traditionnelles, ça devient plus facile d'adapter sa foulée en fonction de l'inclinaison du terrain. En faisant la boucle au sommet de la montagne dans le sens horaire, j'avais presque l'impression d'être en train de voler au-dessus du chemin. Mais bon, peut-être que j'étais seulement dans une bonne journée...

7) Pour les sprints en côtes, c'est aussi le bonheur total. J'avais vraiment l'impression que c'était facile d'adopter une foulée efficace.

8) Pas d'ampoule en vue, si ce n'est une toute petite sur un orteil du pied droit. Heureux contraste avec mes chaussures précédentes!

9) Aujourd'hui, en ce lendemain de veille (i.e. en ce lendemain de sortie de 12,6 km sur le mont Royal), j'avais un peu mal aux jambes, et particulièrement aux mollets et à l'arrière de la cheville droite. C'est peut-être parce que le talon de la Kinvara est moins surélevé que celui des chaussures traditionnelles, ce qui a pour effet de solliciter davantage les mollets. C'est peut-être aussi parce que je me sentais tellement bien après ma sortie que j'ai fait 5 sprints dans la côte Vincent-D'Indy, alors que je suis habitué d'en faire seulement 3... Toujours est-il que par mesure de prudence, je vais faire ma séance d'intervalles de demain avec mes GT-2150. J'avais de toute façon prévu d'y aller très graduellement avec les Kinvara, question justement de ménager certains muscles qui ont été rendus «paresseux» par plusieurs années de course avec les talons surélevés.

10) J'ai de sérieux doute sur l'utilisation des Kinvara dans notre hiver québécois. Leur capacité d'évacuer la chaleur, qui est nettement un plus l'été, va devenir un handicap dans les froids hivernaux. De plus, je crains que mes Yaktrax ne seront pas très confortables avec les Kinvara.

Bref, je suis en amour avec mes nouvelles espadrilles! J'espère qu'elles ne me causeront pas de blessure, car je ne me vois pas recommencer à courir «à temps plein» avec des chaussures plus grosses et plus contraignantes. En fait, si je m'écoutais, j'utiliserais dès maintenant mes Kinvara pour toutes mes sorties de course!

Il me reste maintenant à trouver une solution pour l'hiver. Des super bas de laine?

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