Si la pile de ma caméra ne se déchargeait pas quand celle-ci n'est pas utilisée pendant une longue période, une photo du yéti coifferait le présent texte. Bon, enfin, pas le vrai yéti, qui se trouve sans doute aux alentours du pôle Nord en train d'aider le vrai Père Noël à préparer ses cadeaux, mais plutôt Pepére-ressemblant-au-yéti-car-il-revient-de-courir-dans-la-première-tempête-de-neige-de-la-saison-et-que-des-glaçons-se-sont-formés-dans-sa-barbe-et-dans-ses-cils-et-sourcils. C'était quelque chose à voir, et aussi à vivre (courir dans la tempête).
Je suis triplement content de cette sortie de course dans la belle neige parce que:
1) Deux bonnes nuits (plus un dimanche après-midi) de sommeil ont aidé à chasser le gros de ce qui restait de mon rhume: presque envolés, la congestion nasale, la sensation de pression dans les tempes, les maux de tête, et la fatigue générale. Seule la toux demeure. Ça faisait presque 2 semaines que je ne m'étais pas senti en pleine forme pour aller courir. La première tempête de neige a probablement aussi aidé à me motiver...
2) Hé oui, je ne le dirai pas trop fort, mais ça faisait quelques semaines que j'avais hâte d'aller courir dans la neige. Une fois les arbres dénudés et les couleurs parties, je trouve que ça manque de blanc. Et depuis que j'ai découvert la course hivernale il y a 2 ans, je suis accro.
3) Après ma première sortie avec les Kinvara, j'avais exprimé des doutes sur la compatibilité de mes pantoufles préférées avec notre hiver québécois et avec les Yaktrax Pro (voir le point 10 de ce billet). La journée d'aujourd'hui se prêtait donc à une petite mise à l'épreuve des Kinvara. Étant donné que l'empeigne des Kinvara est on ne peut plus minimaliste, je craignais de sentir les lanières de caoutchouc des Yaktrax sur les dessus de pied, à l'avant, ainsi que sur les côtés des pieds. Verdict: je n'ai pas plus senti les Yaktrax avec les Kinvara que je ne les sentais avec les GT-2140. Une question de réglée!
Et pour ce qui est de la faible capacité des Kinvara à conserver la chaleur, ça n'a aucunement été un problème aujourd'hui. Ce sera peut-être une autre histoire au cours d'une longue sortie de 2h-2h30 à -20˚C, mais je n'ai pas du tout gelé des pieds pendant ma sortie d'environ 1h, et il faisait -4˚C. Et comme je doute fortement que l'empeigne des Kinvara coupe le vent, je crois que le facteur vent est important. Conclusion d'aujourd'hui: aucune sensation de froid aux pieds avec un facteur vent de -12˚C. Pas de problème non plus avec la petite couche de neige qui s'est accumulée sur mes chaussures pendant que je courais. Bref, c'est très encourageant, d'autant plus que je ne portais pas de bas adaptés à l'hiver.
Même si j'étais fatigué après environ 5 km (comme il fallait s'y attendre: je relève d'un vilain rhume, je n'avais pas couru plus de 5 km depuis 10 jours, et les premières courses dans la neige sont toujours difficiles puisque certains muscles stabilisateurs ne sont pas habitués de travailler autant), ça n'a pas gâché mon plaisir: la seule vue de toute cette blancheur qui recouvrait le sol et qui tombait dans la lumière des lampadaires valait la peine.
Et je dis, sans la moindre trace de sarcasme: vive l'hiver québécois!
Moi aussi je me suis précipitée pour courir dans la tempête!!!! Quel bonheur c'était!!! Je me suis alors comparée à un véritable bonhomme de neige, mais j'aurais pu tout aussi bien devenir le sosie du yéti!!!
RépondreEffacerOui, courir l'hiver dans une tempête est un bonheur simple, primitif et, avantage non négligeable, il suffit de franchir le pas de notre porte d'entrée pour y accéder!
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