dimanche 9 janvier 2011

Mon nouveau jouet


Tel que mentionné dans mon dernier bilan hebdomadaire, j'ai un nouveau jouet de course depuis lundi dernier: un GPS Forerunner 305 de Garmin. Je me suis offert cette gâterie principalement parce que:

1) Pour faire réparer mon RS200sd de Polar (qui a presque 3 ans) et lui faire retrouver toutes ses fonctions, j'allais devoir payer au moins 50$.
2) Même lorsqu'il fonctionne parfaitement, l'accéléromètre du RS200sd est calibré pour un seul rythme de course. Ça complique les choses quand on veut faire des intervalles ailleurs que sur une piste intérieure et à un rythme précis et différent de celui pour lequel on a calibré l'accéléromètre. Et quand on veut vraiment tester son rythme visé en prévision d'une course sur route, on se doit de le faire ailleurs que dans les conditions idéales offertes par une piste intérieure...
3) De toute façon, je n'ai pas utilisé l'accéléromètre depuis l'été dernier parce qu'il bouffait les batteries avec une rapidité déconcertante depuis que son petit anneau de caoutchouc avait rendu l'âme (d'où la nécessité de remplacer ledit anneau, qui sert notamment à empêcher l'eau d'entrer dans l'appareil).
4) J'en avais assez d'avoir à tracer soigneusement chaque nouveau parcours dans MapMyRun afin d'avoir une estimation précise de la distance parcourue.
5) En tant que propriétaire d'un Mac, je me voyais dans l'impossibilité de transférer les données de mes sorties de course de mon appareil vers mon ordinateur. C'est plutôt poche.
6) Le Forerunner 305 coûte beaucoup moins cher que les autres appareils de Garmin munis d'un GPS et vendus avec un moniteur cardiaque.
7) Les quelques évaluations de ce produit que j'ai eu l'occasion de lire étaient toutes très positives.

Bref, j'étais mûr pour un changement. Et voici, pour le bénéfice de ceux qui songeraient à s'acheter un appareil de ce type pour la première fois, mes impressions après une semaine d'utilisation (et 4 sorties sorties de courses à l'extérieur). Si vous êtes un habitué de ce genre de bidule, ne vous gênez pas pour faire part de votre expérience, pour donner de petites astuces ou pour compléter ou corriger des éléments d'information que j'ai écrit plus bas. Le billet n'en sera que meilleur.

1. Confort et utilisation
Compte tenu qu'une bonne partie de la ceinture du moniteur cardiaque est en plastique, il est surprenant qu'elle soit aussi confortable. Je ne la sens pas quand je cours, contrairement à celle du RS200, laquelle est entièrement en tissu. J'ai aussi l'impression qu'elle tient mieux: je ne sens jamais qu'elle est sur le point de se mettre à descendre le long de mon tronc, contrairement à l'ancienne.

En raison des nombreux menus et des écrans d'affichage multiples, la montre est un peu plus compliquée à utiliser que ce à quoi j'étais habitué, mais quelques minutes de gossage (et un peu d'aide du manuel) m'ont suffi pour me familiariser avec le fonctionnement de l'appareil. (À mon grand soulagement, j'ai rapidement été en mesure de faire arrêter le petit son énervant qui se faisait entendre avec les réglages par défaut à chaque fois que j'appuyais sur n'importe quel bouton.)

Il faut noter cependant que je suis très loin d'avoir exploré toutes les fonctions de l'appareil pour ce qui est des entraînements (alarmes automatiques pour les intervalles rapides et temps de repos, pour les fréquences cardiaques, «compétition» contre ses entraînements précédents sur un même parcours, affichage de cartes, etc.). Et je ne prévois pas explorer en profondeur ce genre de fonctions: je ne suis pas intéressé à ce que l'appareil devienne une béquille, je veux continuer à pouvoir me fier aux sensations de mon corps. D'ailleurs, mon RS200 possède certaines fonctions de ce genre, que je n'ai jamais utilisées. Ce que je veux avant tout, c'est avoir un chronomètre, connaître la distance parcourue et ma fréquence cardiaque, et pouvoir associer un degré d'effort et des sensations à un rythme de course précis. Et je veux aussi un appareil qui enregistre ce genre d'informations (voir la section suivante).

Une fois dehors, l'antenne GPS prend environ 1 ou 2 minutes pour «trouver» des satellites. Il est préférable de s'éloigner des grands bâtiments pour réaliser cette opération, question de se connecter avec le plus grand nombre de satellites possible. Une fois cette opération réalisée, le contact est «robuste» et ne se perd pas même quand on passe près de bâtiments d'une vingtaine d'étages. Les seuls moments où le contact a été coupé, c'est quand j'ai passé sous des viaducs, et à chaque occasion tout est rentré dans l'ordre une ou deux secondes après mon retour sous un «ciel libre».

Et une fois qu'on a pris le tour, il est très facile de naviguer entre les différents écrans d'affichage pendant qu'on court. Et parlant des écrans d'affichage, on peut les configurer à sa guise. Il est même possible de choisir le nombre de données affichées, et donc la grosseur des chiffres sur chacun des écrans. C'est pratique pour quelqu'un comme moi qui aime avoir le rythme inscrit en gros chiffres sur l'écran pendant ses intervalles rapides afin de pouvoir obtenir cette information d'un simple coup d'oeil.

Pour recharger la pile, il suffit d'utiliser la connexion USB pour brancher la montre à un ordinateur ou à l'adaptateur fourni avec l'appareil, lequel se branche directement dans une prise de courant. Le temps de recharge est d'un peu moins de 3 heures lorsque la pile est complètement à plat, et d'après le manuel la pile a une autonomie d'environ 10 heures.

Le seul petit détail que je trouve un peu énervant, c'est que l'appareil se met automatiquement à la recherche de satellites quand on l'allume. Si on se trouve à l'intérieur, on doit alors naviguer dans les menus pour éteindre le GPS afin d'éviter de voir apparaître à l'écran une fenêtre nous informant que l'appareil ne peut détecter les satellites, et nous demandant si on se trouve à l'intérieur. Mais bon, il existe peut-être une façon de mettre le GPS à «off» par défaut que je n'ai pas encore trouvée...

2. Traitement et visionnement des données
Le données sauvegardées par le Forerunner peuvent être transférées vers un ordinateur via la connexion USB et traitées avec le logiciel Garmin Training Center, qui est inclus dans la boîte. Malheureusement, ça donne des cartes de parcours sur lesquelles les noms des rues ne sont pas inscrits, ainsi que des graphiques qu'on ne peut pas agrandir. De plus, le reste des informations affichées par le logiciel est disponible dans les données sauvegardées de la montre. Bref, ce logiciel n'apporte pas grand chose...

Je me suis donc créé un compte sur Garmin Connect, qui présente quelques avantages, notamment celui de lisser par défaut, au moment du téléchargement des données, les mesures d'altitude faites par le GPS. Ces dernières sont en effet très bruyantes. Les données du Forerunner affichées directement dans Garmin Training Center indiquaient par exemple un gain total d'altitude de 180 m pour mon parcours de lundi dernier, qui est pourtant on ne peut plus plat. Après lissage automatique dans Garmin Connect, le gain d'altitude a été ramené à... 6 m, ce qui est beaucoup plus près de la réalité.

L'affichage est aussi nettement plus convivial dans Garmin Connect. Le tracé du parcours peut notamment être combiné avec des images satellites, comme en fait foi ce zoom sur la fameuse boucle du sommet principal du mont Royal, que j'ai parcourue à 3 reprises pendant ma longue sortie de jeudi dernier:


Comme on peut voir également dans l'image ci-haut, en plus du temps total et du rythme moyen, le temps passé en mouvement et le rythme quand on est en mouvement sont affichés (le 1:31/km vient de la perte de signal causée par un passage sous un viaduc). On peut donc avoir une idée du temps que ça nous aurait pris pour faire le parcours si on ne s'était pas arrêté pour attendre aux intersections, aider une dame à trouver son chemin et essayer de sortir du menu étrange affiché à l'écran de son nouvel appareil parce qu'on a appuyé sur un mauvais bouton, toute ressemblance avec des événements réels étant bien entendu totalement fortuite...

Et une autre chose que le quasi-autiste-trippeux-de-chiffres en moi aime tout particulièrement, c'est qu'on peut faire afficher, pour chacun des intervalles, des informations comme la distance parcourue, le temps écoulé et le temps passé en mouvement, les rythmes et fréquences cardiaques moyens et maximaux, et les gains et pertes d'altitude. Avec ça, on en oublie presque qu'on ne peut pas zoomer les graphiques comme on veut, ce qui fait en sorte que certains (comme le rythme en fonction du temps ou de la distance) sont parfaitement inutiles.

Mais bon, dans l'ensemble jusqu'à maintenant, le monsieur quasi autiste est ben content, d'autant plus que les mesures de fréquence cardiaque faites par son nouveau cardiomètre viennent confirmer la validité des mesures faites ces derniers mois avec son «vieux» RS200. Ce que ça veut dire, c'est que contrairement à ce qu'il croyait depuis l'automne, les fréquences cardiaques nettement plus basses et plus constantes qu'auparavant affichées par son vieil appareil n'étaient pas le signe que la pile de l'émetteur arrivait en fin de vie, mais plutôt que sa forme physique s'est améliorée de façon significative grâce à l'augmentation de son volume d'entraînement.

Vraiment, le monsieur est ben content...

2 commentaires:

  1. Oh oui, tu as bien raison d'être content!!! Moi j'ai la Garmin Forerunner 405cx et J'ADORE!!!! Je ne sais pas si tu as vu, mais sur Garmin Connect, il y a les onglets ''Détails'', ''Intervalles'', et ''Lecteur''. Si tu cliques sur ''Lecteur'', tu n'as ensuite qu'à placer le pointeur de ta souris n'importe où SUR la ligne (la bleue ou la verte)et tu verras apparaître ta vitesse à ce point TRÈS précis de ton parcours. Ça te permet, entre autre, de voir ta vitesse à un point précis dans une côte,... etc...
    En tout cas, je te garantis des heures de plaisir avec ton nouveau truc!!!

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  2. Merci d'amener le sujet des onglets, que je n'avais pas abordé dans mon texte. Et je n'avais pas vu que la vitesse était affichée quand on pointe le curseur sur l'une ou l'autre des courbes du graphique! En plus, je viens de découvrir qu'on peut faire afficher cet onglet en mode plein écran. Assez pratique quand on clique sur «play» pour faire défiler le point sur le tracé du parcours et qu'on veut suivre l'altitude en même temps.

    Des heures de plaisir en effet!

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