mercredi 31 août 2011

Désirs coursiens et réalité

Ce soir, j'ai fait ma longue sortie de course de la semaine, question d'éviter l'humidex de 35 que Météomédia prévoit pour samedi à Montréal. Un 21,6 km sur un parcours relativement plat, avec deux intervalles de 2 km à mon rythme visé au demi-marathon (DM). Le fait que j'inclus encore des sorties de plus de 20 km dans mon régime de course, avec des intervalles DM en plus, alors que la seule course à laquelle je suis inscrit est le 10 km de la Classique du parc Lafontaine, montre que j'ai quelque chose en tête.

Ce «quelque chose», c'est une participation au 21,1 km du Marathon de Montréal le 25 septembre. Les lecteurs réguliers de ce blogue savent que j'avais l'intention de courir mon premier marathon ce jour-là. Malheureusement, l'été particulièrement chaud et humide qui a sévi à Montréal, ainsi qu'un possible problème de santé pepérien, ont contrecarré mes plans. Il reste que depuis des mois j'avais dans l'idée que je ferais «partie de la fête» le 25 septembre, au même titre que les milliers de coureurs qui participeront aux différentes épreuves de la course montréalaise. J'avais d'autant plus hâte que je n'ai pas participé à une course organisée depuis le 27 mars à LaSalle...

Comme je considère qu'un volume d'entraînement hebdomadaire d'une soixantaine de kilomètres est suffisant pour me permettre de faire bonne figure (à mon échelle de talent toute relative, bien entendu) au demi-marathon, je trouve que c'est une bonne solution de rechange pour un Pepére en manque de communion coursienne.

Ça, c'est mon désir coursien. Dans la réalité, il y a cependant quelques problèmes:

1) Mon niveau d'énergie est toujours bien ordinaire. Quel que soit le problème qui m'affecte cet été, les choses ne sont toujours pas revenues à la normale. Par exemple, pendant que j'attendais que ma Garmin établisse le contact avec les satellites, avant ma longue sortie de ce soir, ma fréquence cardiaque a brièvement descendu à 69 battements par minutes (bpm). Cette valeur est un peu plus basse que les 72-74 bpm que j'observais depuis quelques semaines, mais nettement plus élevée que la plage 58-62 bpm que mon coeur «réussit» à atteindre en temps normal au bord d'une rue achalandée (debout tranquille chez moi, ça peut descendre à 52-53 bpm, et même parfois sous les 50 bpm quand je suis dans une bonne journée). Bref, une mesure quantitative et les sensations que je ressens pendant que je cours m'indiquent que ce n'est pas la grande forme ces temps-ci.

2) Bonne forme ou pas, je suis inscrit au 10 km du parc Lafontaine, qui aura lieu le 16 octobre, soit 3 semaines après le marathon de Montréal. Bonne forme ou pas, j'ai comme objectif non seulement de battre mon record personnel de 44:37 au 10 km, établi à l'édition 2010, mais aussi de descendre sous les 44 minutes. Comme j'ai été plus de 4 mois sans faire d'intervalles sur piste, notamment à cause d'une blessure au pied gauche, j'ai besoin de faire autant de séances d'intervalles sur piste que possible d'ici au 16 octobre. Or, une participation au demi le 25 septembre, en plus d'être énergivore, me ferait perdre au minimum une séance d'intervalles. Pas sûr que je peux me permettre ça si je veux atteindre mon objectif le 16 octobre...

3) Le volume d'entraînement pour un demi-marathon est à peu près là, mais j'ai fait très peu d'entraînement de qualité cet été: en plus de ne pas avoir fait d'intervalles sur piste, j'ai fait très peu d'intervalles DM. J'ai passé l'été à me traîner et à essayer d'augmenter mon kilométrage en prévision de mon marathon avorté.

4) Le départ du demi de Montréal est donné à 10h30. Le soleil sera donc pratiquement à son plus haut dans le ciel pendant la course. Considérant que l'été 2011 est exceptionnellement chaud et humide, et que mon corps démontre une intolérance totale à la chaleur et à l'humidité cette année, il n'est pas si improbable que ça que je sois incommodé par la chaleur si je participe au demi. Je ne tiens pas particulièrement à courir ce risque...

Et qu'on ne vienne pas me dire que je pourrais participer tout en me ménageant et en n'essayant pas de faire le meilleur temps possible! Pour moi, une course ça sert à se tester, et c'est la combinaison de l'espèce de communion qu'on ressent avec les autres personnes présentes et de la nervosité et la fébrilité d'avant-course («est-ce que je vais atteindre mon objectif ou me casser la gueule?») qui rend ces grands rassemblements si intéressants. Tant qu'à courir de façon conservatrice et pépère, aussi bien faire une longue sortie tout seul avec moi-même. En plus de ne rien débourser, je pourrais choisir l'heure et le parcours de ma sortie...

Bref, je vais continuer d'attendre, question de voir si je réussirai à prendre du mieux d'ici au 25 et si la météo évolue dans le bon sens. Mais je suis conscient que d'autres pourraient prendre la décision à ma place: en date du 30 août, il restait moins de 900 places disponibles pour le demi-marathon.

Ah oui, et je songe aussi à m'inscrire au 15 km du Tour des 3 sommets Brébeuf. J'ai en tête de faire les 3 sommets du mont Royal en une seule sortie depuis l'automne dernier. Depuis quelques semaines, il m'arrive régulièrement de «conquérir» le sommet principal et la colline Outremont au cours d'une même sortie. Quelle meilleure occasion qu'une course organisée pour réussir le tour du chapeau pour la première fois? Le Tour des 3 sommets a lieu une semaine seulement après la classique du parc Lafontaine, mais pour cette cette course atypique ça ne me ferait rien d'y aller un peu plus mollo...

2 commentaires:

  1. Salut Pepére!

    Avec 60 km par semaine, tu en fais un peu plus que moi, alors oui, tu as suffisamment de kilométrage dans les jambes pour courser un demi! Je serai là moi aussi le 25 au matin (quoique 10 h 30, ce n'est plus vraiment le matin...) sur le pont Jacques-Cartier. Tu vas voir, la foule galvanise nos énergies! Tant qu'à avoir payé, tu serais fou de passer ton tour! Je me porte volontaire pour te tirer jusqu'en haut du pont si ça peut te permettre de préserver tes jambes avant le départ. ;-)

    En passant, je crois que tu surestimes l'importance des intervalles. Je n'ai fait qu'un seul entraînement d'intervalles de tout l'été. Je me présente au 5 km de La Galopade le 28 août en passant faire patate, mais non, j'ai réussi mon meilleur temps de l'année (17 m 52)! Bref, mon entraînement au feeling cet été a assurément été plus profitable pour moi qu'un entraînement by-the-book. Vive l'improvisation!

    En passant, pourquoi tu n'envisages pas le demi d'Oka le 5 novembre? La température sera idéale.

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  2. Salut Mathieu,

    Je ne suis pas inscrit au demi-marathon (ni au marathon) du 25, alors ça ne me coûtera pas une cenne si je passe mon tour! Oui, l'ambiance sera sans doute électrisante, mais pour les raisons que j'ai mentionnées dans mon billet je penche présentement pour le «non», quoique j'ai encore le temps de changer d'idée!

    Que tu aies réussi ton meilleur temps de l'année au 5 km en ayant fait une seule séance d'intervalles dans ton été illustre bien à quel point il y a des différences d'un individu à l'autre. Dans mon cas, je me suis planté assez souvent pour savoir que j'ai absolument besoin de faire beaucoup d'intervalles spécifiques (au rythme de course) pour avoir une chance d'atteindre mon objectif le jour de la course. En plus, c'est mon meilleur temps à vie que je veux réussir au 10 km. Remarque que j'aurais probablement plus de chances de m'en tirer sans intervalles au demi-marathon, puisque le rythme est plus lent et que j'ai maintenant une endurance de base potable.

    Oka pourrait effectivement être une bonne idée.

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