dimanche 8 août 2010

Je suis présentement sur la touche, mais...

...ce n'est rien de grave. Juste une petite blessure conne et enrageante. Conne, parce que je n'aurais pas pensé être mis hors jeu par quelque chose que je considérais comme une niaiserie. Enrageante, parce que ça arrive pendant ce qui devrait être mes dernières semaines d'entraînement les plus chargées en vue du demi-marathon des deux rives de Québec.

Tel que mentionné ici, j'ai récemment remplacé mes GT-2140, avec lesquelles j'avais couru plus de 1100 km, par une paire du nouveau modèle de la même ligne, les GT-2150. Mes nouvelles espadrilles ont vécu leur baptême du feu lors d'une courte sortie d'un peu plus de 5 km, vendredi le 30 juillet. Le lendemain, je les utilisais pour faire ma plus longue sortie à vie (près de 25 km). Ce n'était pas la meilleure idée au monde d'utiliser de nouvelles espadrilles pour une aussi longue sortie, mais je m'étais dit que ma bandelette droite, qui avait presque recommencé à faire des siennes les dernières fois que j'étais allé courir avec mes vieilles 2140, aurait bien besoin de l'amortissement accru apporté par une couche de gel neuve.


Comparaison des semelles de mes 2150 neuves, à gauche, et de mes 2140. À noter l'usure très prononcée de la semelle des 2140 du côté latéral (à droite sur la photo).

Ma longue sortie s'est effectivement très bien passée pour ma bandelette. J'ai cependant eu mal du côté intérieur de la plante du pied droit pendant les 7-8 derniers km, mais ce n'était qu'une ampoule qui était en train de se former, et ce n'était pas la première fois que je courais avec des ampoules. Après ma sortie, j'ai constaté que j'avais effectivement une ampoule.

C'est donc avec un pansement au pied et les mêmes espadrilles que j'ai fait ma sortie suivante, lundi dernier. Cette fois ça a fait mal dès le début, mais encore une fois je me suis dit que ce n'était qu'une ampoule, et que ce n'était pas ça qui allait m'empêcher de courir.

Mercredi, même entêtement stupide pour ma séance d'intervalles sur piste: ça a commencé à faire mal dès mes premiers pas à la course (et la douleur était plus forte que lundi), mais j'ai décidé de courir quand même. Je n'allais quand même pas m'être déplacé pour rien et, encore une fois, ce n'était qu'une vulgaire ampoule! Une combinaison de douleur et de manque d'énergie m'a toutefois fait arrêter après environ 75-80% de ce que j'avais prévu faire initialement.

C'est en boitant que je suis allé attraper le métro et que je suis revenu chez moi, où j'ai constaté que l'ampoule (qui a environ la taille de 2 pièces de 25¢) avait crevé et que la plaie était plus profonde que j'aurais pensé. Et jeudi soir, j'ai enlevé la couche de peau morte qui la recouvrait, ce qui n'était pas nécessairement une bonne idée.

Mes déplacements de jeudi et vendredi furent assez pénibles, car je pouvais seulement mettre du poids sur l'extérieur de mon pied. Je suis habitué de marcher vite, mais là je marchais à la vitesse «vieillard». Je portais bien mon surnom! De plus, la seule pression de souliers ou d'espadrilles sur mon pied augmentait la douleur, et le frottement dans des bas qui commençaient à s'imbiber de sueur après quelques heures n'aidait pas non plus.

J'ai donc limité mes déplacements au strict minimum hier en ce beau samedi. Au moins, il y a eu beaucoup d'amélioration depuis vendredi soir, moment où j'ai appliqué de l'onguent antibiotique sur la blessure pour la première fois, après avoir vu qu'elle avait commencé à s'infecter (ma vieille bouteille de peroxyde qui expirait en 2003 n'est visiblement plus très efficace...). Je peux maintenant marcher normalement quand je suis nu pieds. Reste à voir ce que ça va donner plus tard aujourd'hui quand je vais mettre mes espadrilles pour aller m'entraîner.


Le «site» de la blessure se trouve sous le coussinage du pansement brun au milieu. Comme on peut le voir, j'ai le pied magané.

Bref, je suis sur la touche pour une connerie. Mais cette connerie, c'est un peu beaucoup la mienne. Attendre d'être rendu à peine 1 mois avant la course avant de remplacer mes vieilles espadrilles, c'était stupide, tout comme de ne pas accorder plus d'attention à la douleur que je ressentais en courant avec mes nouvelles chaussures.

Il y a quelques années, j'avais dû aller me faire azoter plusieurs fois une verrue plantaire profonde et tenace. À chaque fois, j'en avais pour 7 à 10 jours d'inactivité coursienne forcée, le temps que la plaie guérisse. Comme ma plaie actuelle est comparable, j'espère pouvoir recommencer à courir plus tard cette semaine (je n'ai pas couru depuis mercredi dernier).

Inutile de dire que je vais recommencer à utiliser mes 2150 de façon très graduelle. Mes vieilles 2140 n'ont donc pas encore dit leur dernier mot, et pourraient même courir le demi de Québec avec moi!

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