vendredi 10 juin 2011

Fourre-tout du vendredi soir

Pieds en expansion cherchent chaussures minimalistes miséricordieuses pour longues sorties de course et plus si affinités

Je croyais avoir trouvé, dans les Kinvara, des compagnes pour un hypothétique marathon: légères, confortables, mais comportant assez de coussinage pour accommoder une foulée dégradée par la fatigue musculaire (lire: avec atterrissage sur les talons) dans les derniers kilomètres du marathon. Malheureusement, je sens mes pieds de plus en plus en plus à l'étroit dans mes Kinvara, que j'ai sans doute achetées une demi-pointure trop petites. Les douleurs que je ressens au petit orteil gauche durent même de plus en plus longtemps quand je chausse mes Kinvara (après quelques kilomètres de course, la douleur finit par disparaître).

Deux hypothèses pourraient expliquer mon inconfort grandissant avec les Kinvara: ou bien je me suis habitué à courir avec mes Nike Free 3.0, qui sont plus larges que mes Kinvara, ou bien mes pieds ont élargi à force d'évoluer dans des chaussures de course moins contraigantes, tel que semblent le suggérer des études récentes et les récits de certaines personnes.

Toujours est-il que même si je vis présentement une véritable histoire d'amour avec mes Free 3.0, je ne me sentirais pas encore assez à l'aise pour courir 42,195 km avec ces chaussures qui pardonnent très mal un atterrissage sur les talons. D'où le titre de la présente sous-section. Et au fait, si quelqu'un est intéressé à acheter une paire de Kinvara de pointure 9 pour hommes qui n'a pas encore servi, j'en ai une à vendre au prix que je l'ai payée, c'est-à-dire presque 2 fois moins cher que le prix de vente au Canada... Ça pourrait intéresser ceux qui chaussent normalement du 8 1/2...


On sait qu'on aime courir quand...

...on reste 20 minutes dans un abribus à attendre qu'un violent orage électrique passe pour pouvoir courir les 7 derniers kilomètres prévus à sa sortie simplement parce que ça nous tente de recommencer à courir, ignorant du coup les quelques autobus qui auraient pu nous ramener de façon sécuritaire vers chez soi. Ce n'est que la 2e semaine de mon nouveau régime de 5 courses/semaine et j'y ai déjà pris goût. À 5 sorties/semaine, c'est comme si l'arrangement par défaut était «aujourd'hui, je cours», avec 2 journées de non-course par semaine. Lors de ces journées de repos, la course me manque, et je suis tout content de retrouver ma dose d'endorphines les journées suivantes.

Je pense que le fait d'avoir été blessé récemment aide à me faire apprécier encore plus qu'avant le plaisir simple, primitif de courir. Ne pas avoir de «compétition» à mon calendrier me laisse également beaucoup de liberté dans mes choix d'itinéraires et de rythmes de course, ce qui m'aide à me concentrer sur la joie du «ici» et du «maintenant» pendant que je cours.

Pendant les 2 prochains mois, je prévois augmenter graduellement mon volume d'entraînement jusqu'à 80 km/semaine. Si mon corps tient le coup (mon pied gauche, en particulier), alors seulement je m'inscrirai au marathon de Montréal. À suivre...


J'ai hâte de voir ce film

Le Western States 100 (on parle ici de miles, soit 160 km) de l'an dernier a été une course mémorable. Trois ultramarathoniens de calibre international, les Américains Anton Krupicka et Geoff Roes ainsi que l'Espagnol Kilian Jornet, s'étaient suivis pas à pas pendant une bonne partie de l'épreuve, jusqu'à ce que Roes se mette à prendre du retard en raison d'une baisse d'énergie. Quelques heures plus tard (!), Roes avait retrouvé ses repères et fait une remontée fulgurante pour coiffer Krupicka, qui avait entretemps semé Jornet, avec environ 10 miles à faire. Roes et Krupicka avaient tous les 2 battu l'ancien record de la course.

Le cinéaste JB Benna a eu l'excellente idée d'aller sur place pour documenter le tout et d'en faire un film, dont voici la bande-annonce:




Et une petite vidéo tirée du film, dans laquelle Roes parle de sa remontée:




Je me souviens d'avoir lu avec intérêt les compte-rendus de Roes et de Krupicka. Idéal pour les journées pluvieuses...

2 commentaires:

  1. C'était violent cet orage hein ! J'y ai goûté également. En te lisant, tu viens de me convaincre, je passe au Nike free 3.0.

    RépondreEffacer
  2. Oh boy, si tu veux passer aux Free 3.0 pour vrai, je te conseille d'y aller très graduellement, surtout si tu cours présentement avec des chaussures «classiques» (lourdes, à talons surélevés et comportant beaucoup d'éléments de support du pied et de la cheville et de contrôle de la foulée).

    Le blogue Runblogger comporte une foule de renseignements sur le sujet des chaussures dites minimalistes, et si ça t'intéresse j'ai écrit un billet dans lequel je discute de la question du minimalisme un peu plus en détails il y a quelque temps.

    Ceci dit, courir avec des chaussures moins contraignantes et plus légères (Kinvara et Free 3.0, dans mon cas) rend mon expérience de course beaucoup plus agréable et m'a aidé à aller plus vite. Mais ça demeure une expérience faite sur un échantillonnage d'une seule personne, et rien ne prouve que ses conclusions peuvent s'appliquer à tout le monde...

    RépondreEffacer