Je suis toujours perplexe devant la rapidité (relative) dont j'ai fait preuve lors de ma séance d'intervalles de vendredi, la première en plus d'un mois. Comme je n'ai pas beaucoup couru depuis ce demi-marathon hypothermique fatidique et que mon problème de bandelette ilio-tibiale n'est toujours pas réglé, mon principal objectif lors de cette séance était de tester ma bandelette, question de déterminer si elle pouvait «prendre» une sortie de quelques kilomètres comprenant des intervalles intenses. Je me disais donc que j'allais être satisfait si j'étais en mesure de terminer cette sortie de 6,6 km. Je me disais aussi qu'il était temps que je recommence à faire des intervalles pour rendre le hockey cosom moins difficile, car la même chose finit toujours par arriver quand je cours uniquement au rythme facile pendant quelques semaines consécutives: je joue comme un joueur de mon âge, c'est-à-dire que quelques sprints sur le terrain me mettent complètement à plat. Je passe alors le reste du match à jouer comme un pied.
Et là, lors de cette fameuse sortie de vendredi dernier, j'ai fait mes meilleurs temps sur des intervalles de 1 km depuis que j'ai ajouté des intervalles à mon régime de course il y a près de 2 ans (auparavant, je courais pratiquement toujours 5 km, en essayant de battre mon meilleur temps à chaque fois). J'ai même été plus rapide d'environ 15 s/km que lors de ma 2e meilleure séance sur cette même piste, l'automne dernier, à des fréquences cardiaques comparables. J'aurais presque envie de dire que c'est énorme... Et si je compare au rythme de ma meilleure séance d'intervalles de 920 m courue sur la piste du CEPSUM (dont le couloir extérieur fait 184 m) à la fin de 2009, j'aurais été environ 5 secondes plus rapide sur 920 m vendredi.
Voici quelques explications possibles à cet étrange phénomène:
1) La semaine de repos forcé suite à ma blessure à la bandelette a permis à mon organisme de complètement récupérer de la gastro qui m'a si gentiment accompagné au jour de l'an, tel que discuté dans les 3 derniers paragraphes de ce billet. Mes fréquences cardiaques élevées, autant au repos que pendant mes sorties de course, suite à ma gastro et avant mon arrêt forcé, vont dans ce sens. J'aurais donc seulement retrouvé ma forme d'avant les Fêtes. Les 5 secondes de différence sur 920 m sont d'ailleurs peu significatifs, surtout si l'on tient compte du fait qu'il est plus difficile de négocier 10 virages serrés sur une petite piste de 184 m que 5 virages plus larges sur une piste de 400 m.
2) Mes exercices pour les abdominaux plus exigeants (commencés il y a plusieurs mois), et mes nouveaux exercices pour les mollets portent fruit. Mon corps a d'ailleurs déjà commencé à s'adapter aux exercices pour les mollets (je peux faire plus de répétitions plus facilement que quand j'ai commencé il y a environ 2 semaines). Il semble évident qu'un tronc plus stable peut aider à courir plus vite. Reste à savoir si des mollets plus forts peuvent aussi aider à augmenter la vitesse. Les informations contenues dans cette page vont en ce sens. Reste maintenant à savoir si des études scientifiques ont confirmé ces informations...
3) Je ressens encore les effets bénéfiques de la super séance d'entraînement qu'a été le demi-marathon hypothermique. J'ai en effet noté, dans les semaines qui ont suivi chacune des courses de 15 km ou plus auxquelles j'ai participé, que je pouvais courir plus rapidement à un même rythme cardiaque, ou encore à la même vitesse mais à une fréquence cardiaque plus basse. Je n'avais cependant jamais observé d'amélioration dans mes séances d'intervalles auparavant. Cette hypothèse est donc un peu boiteuse...
4) Mon semi-repos de la course à pied lors du dernier mois m'a tout simplement reposé. Si je me souviens bien, la brique Lore of Running, de Tim Noakes, contient quelques récits d'athlètes ayant connu une de leur meilleure course à vie suite à un repos forcé en raison d'une blessure. Même si ce sont des preuves anecdotiques, il y a sûrement du vrai là-dedans.
5) C'est un phénomène unique et non-reproductible: la température de 8-9degC, presque parfaite pour la course à pied, et ma forme exceptionnelle en cette journée précise (facteurs sans doute amplifiés par une déchirure spatio-temporelle), se sont combinées pour créer une aberration, du genre «Stephen Harper se met à faire confiance à la démarche scientifique».
6) Une chose est certaine en tout cas: c'est beaucoup trop d'analyse pour une simple petite séance d'intervalles!
Par ailleurs, j'ai lu ce soir que le 10 km de course de Lasalle, prévu pour dimanche prochain, avait été annulé en raison des moyens de pression des cols bleus de Montréal, qui refusent de travailler les fins de semaine. Les détails sont ici. Chapeau aux organisateurs, qui ont su trouver rapidement une solution de rechange qui devrait satisfaire à peu près tout le monde.
Comme j'avais renoncé à m'inscrire au 10 km en raison de mes problèmes de bandelette, cette décision n'a pratiquement aucun impact sur ma petite personne. Toutefois, je songe toujours sérieusement à participer au 5 km, même si le parcours modifié semble être un peu ennuyant. Et si je décide de m'inscrire, je devrai prendre le départ un peu plus tard que prévu, puisque les inscriptions pour le 5 km original ont été fermées. Mais ça, ça fait l'affaire du lève-tard naturel que je suis!
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