Pour un coureur, l'entraînement sur piste intérieure est une arme à double tranchant. D'un côté, la piste offre une surface toujours adhérente et des conditions constantes et prévisibles: pas de vent, de soleil qui plombe, de côtes, de neige, de glace, etc. On peut donc pratiquer certains rythmes de course précis sans avoir à se soucier des conditions météo ou de l'inclinaison. De l'autre côté, il peut être difficile d'estimer le rythme que l'on sera capable de tenir à l'extérieur, dans des conditions non-idéales.
C'est pourquoi j'étais plus ou moins confiant, en prenant connaissance des conditions météo de ce matin, d'être capable de maintenir mon rythme 5-k (celui que je «pratique» depuis quelques mois, soit 4:18/km) pendant toute la course d'aujourd'hui. S'il n'y avait pas une trace de neige dans les rues, on annonçait des vents de 25 km/h et un facteur de refroidissement éolien de -18˚C. J'allais donc être obligé de courir avec mes vêtements d'hiver plus ou moins technos, ce qui allait me forcer à traîner un poids supplémentaire. Et le vent serait peut-être redoutable pendant la longue ligne droite du retour le long du canal de l'Aqueduc municipal (parcours ici).
Et effectivement il ne faisait pas froid, mais frette, particulièrement avec le vent de face, comme j'en ai eu un échantillon pendant ma course lente de 4-5 minutes vers le quartier général de la course, qui était situé au Centre Pearson. Et à ma sortie du Centre 5 minutes avant la course, c'était toujours aussi frette. Le temps de faire une petite excursion dans les rues avoisinantes avec un mini-sprint, puis de me placer dans le peloton (je me suis assuré d'aller le plus possible vers l'avant, cette foi-ci), le départ était donné.
La cohue du départ a été beaucoup moins pire que je l'aurais cru, ce qui m'a permis d'adopter un bon rythme dès le début. En fait, c'était un rythme très rapide pour moi: moins de 4:00/km. Tellement rapide que je me suis fait la réflexion que ou bien nous étions sur un faux plat descendant, ou bien mon GPS était dans les patates. Il faut dire que nous avions aussi le vent dans le dos, et je voulais me créer un petit coussin en prévision des parties du parcours où nous serions retardés par le vent. Le premier «défi venteux» s'est présenté au 2e km, quoique les rafales étaient beaucoup moins pires que ce que j'avais craint. Il faut dire que je me suis accroché à un coureur un peu plus grand que moi qui maintenait un bon rythme. Je l'ai finalement dépassé quand il a commencé à ralentir aux environs de la traversée du canal de l'Aqueduc...
Au 3e et dans la première moitié du 4e km, le parcours semblait aller légèrement en montant, mais au moins nous avions le vent dans le dos. Il restait ensuite le retour le long du canal sur plus d'un kilomètre avec un vent de face, qui fut moins pire que prévu, et deux autres virages avant la ligne droite qui nous amenait vers la ligne d'arrivée. J'ai tout donné dans le dernier km, au point que je me suis demandé à un certain moment si mes toasts au beurre de pinottes n'allaient pas ressortir par où elles étaient entrées quelques heures plus tôt. Heureusement pour moi (et pour ceux qui suivaient), c'était une fausse alerte...
J'ai réussi à accélérer dans la dernière ligne droite, poussant même le culot mental jusqu'à me désoler de ne pas réussir à terminer sous les 21 minutes. Ma raison a cependant vite repris le dessus, et j'ai été très content de voir les chiffres 21:09 sur ma montre après avoir croisé l'arrivée. Mon temps officiel, 21:08 gun time, est un nouveau record personnel en compétition, et est seulement 16 secondes plus lent que mon record absolu, réussi du temps où mon régime de course était composé presque uniquement de 5km. Comme quoi de bonnes méthodes d'entraînement peuvent être plus fortes que les années qui passent... Et comme mon objectif pour ce matin était de 21:30, difficile pour moi de me plaindre...
Voici maintenant mes partiels pour la course de ce matin:
Encore une fois, les panneaux de kilométrage ne semblent pas tous être placés aux bons endroits, à moins que ça soit mon GPS qui est seulement précis à quelques dizaines de mètres près...
Par ailleurs, en bon accro de la course, je suis allé ploguer mon temps de ce matin dans le calculateur McMillan. Bien entendu, je vais modifier mes rythmes 5-k et 10-k à l'entraînement en fonction de mon temps de ce matin et des résultats retournés par le calculateur. Pour ce qui est du demi-marathon (DM), comme le 21 k de Montréal aura lieu dans seulement 3 semaines et que je me suis beaucoup entraîné à 4:43/km, je vais probablement garder ce rythme pour l'instant. Il reste que depuis 2 ou 3 semaines, mon rythme moyen pendant les intervalles DM que je faisais dans les rues (donc sans feedback à chaque tour de piste) tournait tout naturellement autour de 4:37/km. Que prédit le calculateur McMillan pour le demi-marathon en fonction de ma course de ce matin? 4:38/km. Vraiment, le calculateur n'est pas piqué des vers!
En terminant, j'aimerais mentionner que la course était vraiment très bien organisée. Les préposées à la collecte des trousses de coureurs étaient nombreuses, ce qui a fait en sorte que le temps d'attente était à peu près inexistant. De plus, le départ du 5 km a eu lieu à l'heure prévue, à 2 minutes près (je ne sais pas pour les autres distances). Et la signalisation était excellente, autant dans le Centre Pearson qu'à l'extérieur (il y avait même des pancartes dans le haut des escaliers extérieurs qui pointaient vers les départs des différentes courses; c'était la première fois que je voyais ça). Un seul hic, et c'est vraiment mineur: s'il y avait eu des indications pour diriger vers plusieurs salles de bain les gens qui, comme moi, sentaient le besoin de lâcher du lest avant leur course, le temps d'attente aurait été grandement réduit et l'avant-course aurait été moins stressant...
dimanche 27 mars 2011
vendredi 25 mars 2011
Bilan de la semaine du 20/03/2011
Lorsqu'on termine une semaine d'entraînement en étant moins amoché que quand on l'a commencée, on peut conclure que la semaine a été positive. À mon grand soulagement, ça a été mon cas cette semaine. J'ai donc pu continuer ma préparation pour le 21 k de Montréal, tout en consacrant une bonne partie de la séance d'intervalles de lundi à peaufiner mon rythme du 5 km en vue de la course de ce dimanche.
Dimanche: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Lundi: Tel que mentionné dans mon dernier billet, je jugeais que mes douleurs à la cuisse et au pied avaient suffisamment diminué pour que ça vaille la peine d'essayer de faire une séance d'intervalles. Et ça s'est relativement bien passé! J'ai donc fait les intervalles suivants:
Cette fois-ci, je me suis limité à 2 tours de récupération entre les intervalles 5-k. Avec les 3 tours lents après le 1er intervalle demi-marathon (DM) et avant le 2e, et les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça a donné 65 tours, pour environ 12,0 km. L'ajout d'un 5e intervalle 5-k et la diminution du temps de récupération m'ont compliqué la tâche: j'en ai arraché au dernier intervalle 5-k, même si ma FCmoy pour cet intervalle ne le «dit» pas! La douleur à la cuisse gauche (celle qui avait reçu un coup de genou 2 jours auparavant) est revenue pendant le dernier intervalle 5-k et le 2e DM, ce qui m'a amené à limiter ce dernier à 6 tours, au lieu des 11 prévus. Temps total: 58:22. FCmoy=147/min.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Longue sortie de course de la semaine, aller-retour au parc René-Lévesque, avec tour supplémentaire de la presqu'île! De grandes sections de la piste cyclable étaient encore enneigées, ce qui m'a retardé quelque peu. Pas grave: je trouve ça divertissant, courir sur une couche de neige durcie qui cède sous mon poids. Tant que ça reste à petites doses... Et la récompense valait largement l'effort: je connais peu de choses qui surpassent ces moments de calme pendant lesquels il n'y a personne à perte de vue et les seuls sons qui parviennent à nos oreilles sont le bruit de nos pas et le chant des oiseaux. J'ai fait un intervalle d'un peu moins de 1,4 km à mon rythme du demi-marathon vers la fin de cette sortie. Même si je commençais à en arracher, mes battements cardiaques par kilomètre sont demeurés tout juste sous la barre des 700. C'est bon signe, dans mon cas! En tout, 21,5 km courus en 123:02 (incluant plus de 5 minutes d'attente aux intersections et aux abords d'une voie ferrée!). FCmoy=130/min, FCmax=156/min.
Jeudi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course, avec mes Free 3.0, auxquelles je commence à m'habituer! Temps: 36:11. FCmoy=129/min, FCmax=153/min.
Vendredi: Sortie de course de 10,4 km, version «estivale» (avec passage dans des sentiers de parcs qui ne sont pas grattés l'hiver) d'un parcours plat dans les rues de mon quartier. J'ai fait 2 intervalles au rythme du demi-marathon (1,16 km et 2,64 km) dans des parties du parcours où il n'y a pas de feux de circulation. Temps total: 53:18. FCmoy=136/min, FCmax=150/min.
Samedi: Pas de sport. Je me ménage en vue de la course de dimanche...
En somme: 50,4 km de course à pied et 3 séances de musculation.
Comme prévu, la douleur à la cuisse a arrêté de m'embêter au bout de quelques jours. Mon kyste au pied gauche me cause toujours des douleurs quand j'effectue certains mouvements, mais les choses se sont tassées depuis la semaine dernière. Tant mieux!
Dimanche: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Lundi: Tel que mentionné dans mon dernier billet, je jugeais que mes douleurs à la cuisse et au pied avaient suffisamment diminué pour que ça vaille la peine d'essayer de faire une séance d'intervalles. Et ça s'est relativement bien passé! J'ai donc fait les intervalles suivants:
Cette fois-ci, je me suis limité à 2 tours de récupération entre les intervalles 5-k. Avec les 3 tours lents après le 1er intervalle demi-marathon (DM) et avant le 2e, et les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça a donné 65 tours, pour environ 12,0 km. L'ajout d'un 5e intervalle 5-k et la diminution du temps de récupération m'ont compliqué la tâche: j'en ai arraché au dernier intervalle 5-k, même si ma FCmoy pour cet intervalle ne le «dit» pas! La douleur à la cuisse gauche (celle qui avait reçu un coup de genou 2 jours auparavant) est revenue pendant le dernier intervalle 5-k et le 2e DM, ce qui m'a amené à limiter ce dernier à 6 tours, au lieu des 11 prévus. Temps total: 58:22. FCmoy=147/min.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Longue sortie de course de la semaine, aller-retour au parc René-Lévesque, avec tour supplémentaire de la presqu'île! De grandes sections de la piste cyclable étaient encore enneigées, ce qui m'a retardé quelque peu. Pas grave: je trouve ça divertissant, courir sur une couche de neige durcie qui cède sous mon poids. Tant que ça reste à petites doses... Et la récompense valait largement l'effort: je connais peu de choses qui surpassent ces moments de calme pendant lesquels il n'y a personne à perte de vue et les seuls sons qui parviennent à nos oreilles sont le bruit de nos pas et le chant des oiseaux. J'ai fait un intervalle d'un peu moins de 1,4 km à mon rythme du demi-marathon vers la fin de cette sortie. Même si je commençais à en arracher, mes battements cardiaques par kilomètre sont demeurés tout juste sous la barre des 700. C'est bon signe, dans mon cas! En tout, 21,5 km courus en 123:02 (incluant plus de 5 minutes d'attente aux intersections et aux abords d'une voie ferrée!). FCmoy=130/min, FCmax=156/min.
Jeudi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course, avec mes Free 3.0, auxquelles je commence à m'habituer! Temps: 36:11. FCmoy=129/min, FCmax=153/min.
Vendredi: Sortie de course de 10,4 km, version «estivale» (avec passage dans des sentiers de parcs qui ne sont pas grattés l'hiver) d'un parcours plat dans les rues de mon quartier. J'ai fait 2 intervalles au rythme du demi-marathon (1,16 km et 2,64 km) dans des parties du parcours où il n'y a pas de feux de circulation. Temps total: 53:18. FCmoy=136/min, FCmax=150/min.
Samedi: Pas de sport. Je me ménage en vue de la course de dimanche...
En somme: 50,4 km de course à pied et 3 séances de musculation.
Comme prévu, la douleur à la cuisse a arrêté de m'embêter au bout de quelques jours. Mon kyste au pied gauche me cause toujours des douleurs quand j'effectue certains mouvements, mais les choses se sont tassées depuis la semaine dernière. Tant mieux!
mardi 22 mars 2011
Bulletin de santé
Dans mon bilan de la dernière semaine, je mentionnais que j'étais plutôt amoché suite au hockey cosom de samedi, et que j'avais des doutes sur ma capacité de courir lundi. Il y avait d'abord une douleur à la cuisse gauche, conséquence d'un coup de genou accidentel reçu dans le feu de l'action. Ce n'est qu'une fois l'adrénaline du match retombée que la douleur s'est pleinement manifestée et que je me suis fait la réflexion que ce petit bobo serait peut-être assez méchant pour m'empêcher de courir pendant quelques jours.
L'autre source de mes tracas pendant ce match a été un kyste que je traîne au pied gauche depuis plusieurs semaines. Comme une photo vaut mille mots, voici la bête dans toute sa splendeur:
Ce kyste ne m'incommodait pas trop au départ, sauf au moment où j'enlevais ma chaussure après avoir couru. Le frottement de l'espadrille sur la bosse causait alors une douleur qui est allée en augmentant d'une fois à l'autre ces deux dernières semaines. Pendant cette même période, j'ai cru déceler une croissance de l'Excroissance. En fait, la douleur se manifeste surtout quand quelque chose (ma main, une chaussure) applique de la pression sur l'Excroissance. Selon toute vraisemblance, l'Excroissance appuie alors à son tour sur des nerfs ou des tendons, ce qui cause la douleur.
Toujours est-il que jeudi dernier, j'ai eu mal dans cette région en faisant mes exercices pour les mollets. Il s'agissait d'une première. N'ayant pas de médecin de famille, j'ai profité d'un rendez-vous avec ma nouvelle endocrinologue le lendemain pour lui montrer l'Excroissance, ce qui m'a valu une référence pour un rendez-vous avec un podiatre.
Samedi, au cosom, autre première: après environ une heure de jeu, ça s'est mis à faire mal à chaque pas (marché ou couru). Pendant le reste de la fin de semaine, j'ai ressenti de la douleur en marchant, avec ou sans chaussures. Pas très rassurant pour mon avenir immédiat de coureur, surtout si on considère la vitesse à laquelle les choses s'étaient détériorées les jours précédents. Rien n'indiquait que ça n'allait pas continuer à empirer...
Après m'être abstenu de courir dimanche, je trouvais que les douleurs avaient suffisamment diminué pour que j'essaie de faire une séance d'intervalles lundi soir. J'ai bien fait de me risquer, car ça s'est suffisamment bien déroulé pour que j'ose faire un 5e intervalle à mon rythme du 5 km en prévision de la course de dimanche prochain. Ce 5e intervalle était peut-être de trop par contre, mais pas à cause de mon kyste: c'est plutôt ma cuisse qui s'est mise à faire des siennes, ce qui m'a d'ailleurs poussé à écourter le dernier intervalle au rythme du demi-marathon. Ma cuisse a fait une petite rechute suite à cette séance, mais tout devrait rentrer dans l'ordre avec quelques jours de repos et/ou de course lente, et je ne m'attends pas à ce que ma cuisse pose problème dimanche.
Et mon kyste? Je n'ai pratiquement ressenti aucune douleur au pied ou à la cheville lors de cette séance d'intervalles! Une conclusion que je tire, c'est que les Kinvara et les Free, avec leurs empeignes dignes de pantoufles, n'exercent pas de pression indue sur l'Excroissance. Si ça ne fait pas mal quand je marche sans chaussures, ça ne fera pas plus mal quand je cours avec ces chaussures. Par contre, courir ou marcher avec des chaussures comme les GT-2140 et 2150, qui comportent plusieurs morceaux rigides autour de la cheville, impose une pression quasi constante sur le kyste, qui se met alors à faire mal. Et si je les porte trop longtemps, par exemple pendant 2 heures alors que je joue au cosom, il risque d'y avoir inflammation, et ça risque de durer plusieurs heures, voire quelques jours.
Si j'évite de porter des chaussures contraignantes trop longtemps, l'inflammation diminue. Aujourd'hui, la douleur est effectivement à peu près absente quand je marche, ce qui est fort encourageant pour le 5 km de LaSalle. Mais question d'éviter de jouer avec le feu, je vais faire le cosom buissonnier samedi...
Et si mon pied tient bon jusqu'au 17 avril inclusivement, je serai un Pepére bien content!
L'autre source de mes tracas pendant ce match a été un kyste que je traîne au pied gauche depuis plusieurs semaines. Comme une photo vaut mille mots, voici la bête dans toute sa splendeur:
La vilaine bosse est située au centre de l'image
Ce kyste ne m'incommodait pas trop au départ, sauf au moment où j'enlevais ma chaussure après avoir couru. Le frottement de l'espadrille sur la bosse causait alors une douleur qui est allée en augmentant d'une fois à l'autre ces deux dernières semaines. Pendant cette même période, j'ai cru déceler une croissance de l'Excroissance. En fait, la douleur se manifeste surtout quand quelque chose (ma main, une chaussure) applique de la pression sur l'Excroissance. Selon toute vraisemblance, l'Excroissance appuie alors à son tour sur des nerfs ou des tendons, ce qui cause la douleur.
Toujours est-il que jeudi dernier, j'ai eu mal dans cette région en faisant mes exercices pour les mollets. Il s'agissait d'une première. N'ayant pas de médecin de famille, j'ai profité d'un rendez-vous avec ma nouvelle endocrinologue le lendemain pour lui montrer l'Excroissance, ce qui m'a valu une référence pour un rendez-vous avec un podiatre.
Samedi, au cosom, autre première: après environ une heure de jeu, ça s'est mis à faire mal à chaque pas (marché ou couru). Pendant le reste de la fin de semaine, j'ai ressenti de la douleur en marchant, avec ou sans chaussures. Pas très rassurant pour mon avenir immédiat de coureur, surtout si on considère la vitesse à laquelle les choses s'étaient détériorées les jours précédents. Rien n'indiquait que ça n'allait pas continuer à empirer...
Après m'être abstenu de courir dimanche, je trouvais que les douleurs avaient suffisamment diminué pour que j'essaie de faire une séance d'intervalles lundi soir. J'ai bien fait de me risquer, car ça s'est suffisamment bien déroulé pour que j'ose faire un 5e intervalle à mon rythme du 5 km en prévision de la course de dimanche prochain. Ce 5e intervalle était peut-être de trop par contre, mais pas à cause de mon kyste: c'est plutôt ma cuisse qui s'est mise à faire des siennes, ce qui m'a d'ailleurs poussé à écourter le dernier intervalle au rythme du demi-marathon. Ma cuisse a fait une petite rechute suite à cette séance, mais tout devrait rentrer dans l'ordre avec quelques jours de repos et/ou de course lente, et je ne m'attends pas à ce que ma cuisse pose problème dimanche.
Et mon kyste? Je n'ai pratiquement ressenti aucune douleur au pied ou à la cheville lors de cette séance d'intervalles! Une conclusion que je tire, c'est que les Kinvara et les Free, avec leurs empeignes dignes de pantoufles, n'exercent pas de pression indue sur l'Excroissance. Si ça ne fait pas mal quand je marche sans chaussures, ça ne fera pas plus mal quand je cours avec ces chaussures. Par contre, courir ou marcher avec des chaussures comme les GT-2140 et 2150, qui comportent plusieurs morceaux rigides autour de la cheville, impose une pression quasi constante sur le kyste, qui se met alors à faire mal. Et si je les porte trop longtemps, par exemple pendant 2 heures alors que je joue au cosom, il risque d'y avoir inflammation, et ça risque de durer plusieurs heures, voire quelques jours.
Si j'évite de porter des chaussures contraignantes trop longtemps, l'inflammation diminue. Aujourd'hui, la douleur est effectivement à peu près absente quand je marche, ce qui est fort encourageant pour le 5 km de LaSalle. Mais question d'éviter de jouer avec le feu, je vais faire le cosom buissonnier samedi...
Et si mon pied tient bon jusqu'au 17 avril inclusivement, je serai un Pepére bien content!
dimanche 20 mars 2011
Bilan de la semaine du 13/03/2011
Une semaine pseudo-athlétique qui a bien commencé, mais qui a fini en queue de poisson...
Dimanche: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course (6,5 km). Petites douleurs à l'ischio et au mollet droits. Foulée pas encore naturelle avec les Free 3.0. Temps: 36:00. FCmoy=131/min, FCmax=141/min.
Lundi: Séance d'intervalles légèrement modifiée, pour aider à ma préparation pour le 5 km de la Course et marche populaires de LaSalle, tel que mentionné ici. J'ai fait les intervalles suivants:
Avec les 3 tours de récupération entre les intervalles et les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça a donné 65 tours, pour environ 12,0 km. Temps total: 59:12. FCmoy=146/min.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Longue sortie de course de la semaine. Pour apporter un peu de variété, j'ai essayé un nouveau parcours entre chez moi et le mont Royal. Verdict? Ça puait, la circulation était bruyante, et il y a une montée de la mort à l'est de Décarie qui a sapé le peu d'énergie que j'avais en commençant. Je crois aussi que mon système immunitaire était engagé dans une lutte à finir contre une bibitte quelconque, ce qui n'a certainement pas aidé... En plus, les chemins du mont Royal étaient recouverts d'un mélange de glace et de neige fondante qui reléguaient toute tentative de «course» à pied au rang de marche stéroïdée. En raison de l'état du chemin Olmsted et de mon manque d'énergie, j'ai fait un seul tour de la boucle du sommet au lieu des 2 prévus. Pour couronner le tout, l'humidité (taux de 90%) m'a suffisamment incommodé pour que je prenne une pause de 4 minutes sur le mont Royal... J'aurais été mieux en shorts! En résumé, ce fut une sortie de marde. Ça arrive! 18,2 km courus en 116:16. FCmoy=126/min, FCmax=156/min.
Jeudi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Vendredi: Sortie de course de 13,3 km avec mes Free. J'ai fait 3 intervalles au rythme du demi-marathon (2,74 km, 850 m et 1,19 km) dans des parties du parcours où il n'y a pas de feux de circulation. C'est beaucoup plus facile de tenir de rythme quand il n'y a pas de neige ni de glace dans les rues! Afin de poursuivre la tradition des Free trempées, avec environ 2 km à faire je me suis risqué à passer dans un parc qui n'est pas gratté pendant l'hiver. Ça s'est bien passé au début, mais il y avait un bout de chemin d'une vingtaine de mètres recouvert d'une mince couche de glace qui a cédé sous mon poids. Je me suis alors retrouvé les 2 pieds complètement immergés dans l'eau glacée... Une sortie agréable, que j'ai cependant terminée avec une douleur presque inquiétante à la cheville gauche. Ma bandelette ilio-tibiale droite s'est elle aussi mise à protester avec environ 3 km à faire, mais tout est rentré dans l'ordre quand j'ai raccourci ma foulée. Temps total: 71:28. FCmoy=133/min, FCmax=152/min.
Samedi: 120 minutes de hockey cosom. Temps de jeu: environ 60 minutes. Le jeu en lui-même continue d'être agréable, tout comme le groupe, mais j'aurais peut-être mieux fait de rester couché. J'ai en effet d'abord reçu un coup de genou (purement accidentel) sur une cuisse. La douleur a augmenté d'intensité après la fin du match, et aujourd'hui dimanche elle était encore suffisamment forte pour m'empêcher de courir. Rien d'inquiétant à moyen terme toutefois, contrairement à un kyste au pied gauche que je traîne depuis plusieurs semaines et qui a commencé à m'incommoder pendant le match. C'était la première fois que ce kyste me causait de la douleur pendant que je courais. J'y reviendrai.
En somme: 50,0 km de course à pied, 3 séances de musculation et environ 60 minutes de temps de jeu au cosom.
Je croise les doigts pour être en mesure de faire ma séance d'intervalles demain ou mardi. Après, ce serait probablement trop rapproché du 5 km de LaSalle pour être bénéfique. Pour cette dernière séance de préparation pour le 5 km, j'aimerais faire la même séance que celle de la semaine qui vient de se terminer, mais avec seulement 2 tours de récupération entre les intervalles 5-k au lieu de 3. Et si je sens que tout tient le coup, pourquoi pas un 6 tours de plus pour compléter le 5k?
Mais là, j'anticipe. Je ne serai peut-être même pas capable de courir demain...
Dimanche: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course (6,5 km). Petites douleurs à l'ischio et au mollet droits. Foulée pas encore naturelle avec les Free 3.0. Temps: 36:00. FCmoy=131/min, FCmax=141/min.
Lundi: Séance d'intervalles légèrement modifiée, pour aider à ma préparation pour le 5 km de la Course et marche populaires de LaSalle, tel que mentionné ici. J'ai fait les intervalles suivants:
Avec les 3 tours de récupération entre les intervalles et les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça a donné 65 tours, pour environ 12,0 km. Temps total: 59:12. FCmoy=146/min.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Longue sortie de course de la semaine. Pour apporter un peu de variété, j'ai essayé un nouveau parcours entre chez moi et le mont Royal. Verdict? Ça puait, la circulation était bruyante, et il y a une montée de la mort à l'est de Décarie qui a sapé le peu d'énergie que j'avais en commençant. Je crois aussi que mon système immunitaire était engagé dans une lutte à finir contre une bibitte quelconque, ce qui n'a certainement pas aidé... En plus, les chemins du mont Royal étaient recouverts d'un mélange de glace et de neige fondante qui reléguaient toute tentative de «course» à pied au rang de marche stéroïdée. En raison de l'état du chemin Olmsted et de mon manque d'énergie, j'ai fait un seul tour de la boucle du sommet au lieu des 2 prévus. Pour couronner le tout, l'humidité (taux de 90%) m'a suffisamment incommodé pour que je prenne une pause de 4 minutes sur le mont Royal... J'aurais été mieux en shorts! En résumé, ce fut une sortie de marde. Ça arrive! 18,2 km courus en 116:16. FCmoy=126/min, FCmax=156/min.
Jeudi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Vendredi: Sortie de course de 13,3 km avec mes Free. J'ai fait 3 intervalles au rythme du demi-marathon (2,74 km, 850 m et 1,19 km) dans des parties du parcours où il n'y a pas de feux de circulation. C'est beaucoup plus facile de tenir de rythme quand il n'y a pas de neige ni de glace dans les rues! Afin de poursuivre la tradition des Free trempées, avec environ 2 km à faire je me suis risqué à passer dans un parc qui n'est pas gratté pendant l'hiver. Ça s'est bien passé au début, mais il y avait un bout de chemin d'une vingtaine de mètres recouvert d'une mince couche de glace qui a cédé sous mon poids. Je me suis alors retrouvé les 2 pieds complètement immergés dans l'eau glacée... Une sortie agréable, que j'ai cependant terminée avec une douleur presque inquiétante à la cheville gauche. Ma bandelette ilio-tibiale droite s'est elle aussi mise à protester avec environ 3 km à faire, mais tout est rentré dans l'ordre quand j'ai raccourci ma foulée. Temps total: 71:28. FCmoy=133/min, FCmax=152/min.
Samedi: 120 minutes de hockey cosom. Temps de jeu: environ 60 minutes. Le jeu en lui-même continue d'être agréable, tout comme le groupe, mais j'aurais peut-être mieux fait de rester couché. J'ai en effet d'abord reçu un coup de genou (purement accidentel) sur une cuisse. La douleur a augmenté d'intensité après la fin du match, et aujourd'hui dimanche elle était encore suffisamment forte pour m'empêcher de courir. Rien d'inquiétant à moyen terme toutefois, contrairement à un kyste au pied gauche que je traîne depuis plusieurs semaines et qui a commencé à m'incommoder pendant le match. C'était la première fois que ce kyste me causait de la douleur pendant que je courais. J'y reviendrai.
En somme: 50,0 km de course à pied, 3 séances de musculation et environ 60 minutes de temps de jeu au cosom.
Je croise les doigts pour être en mesure de faire ma séance d'intervalles demain ou mardi. Après, ce serait probablement trop rapproché du 5 km de LaSalle pour être bénéfique. Pour cette dernière séance de préparation pour le 5 km, j'aimerais faire la même séance que celle de la semaine qui vient de se terminer, mais avec seulement 2 tours de récupération entre les intervalles 5-k au lieu de 3. Et si je sens que tout tient le coup, pourquoi pas un 6 tours de plus pour compléter le 5k?
Mais là, j'anticipe. Je ne serai peut-être même pas capable de courir demain...
mercredi 16 mars 2011
«La religion de la technique de course»
Tel est le titre (traduit par moi) d'un intéressant texte de Bill Henderson publié dans le site iRunFar.com. Voici mes réflexions (un peu décousues) sur le texte de Henderson et sur la question de la foulée et du minimalisme.
Dans son texte, Henderson s'en prend principalement aux promesses des promoteurs de techniques comme POSE ou Chi Running, qui vantent les bienfaits d'un dépôt de pied au sol avec la partie avant du pied (en fait, contrairement à ce qu'écrit l'auteur, Chi Running fait plutôt la promotion d'un atterrissage sur le milieu du pied). S'appuyant sur quelques études scientifiques, il conclut que le dépôt du pied sur la partie avant ne diminue pas les risques de blessure, ne diminue pas la consommation d'oxygène à une vitesse donnée et ne fait pas courir plus vite, et que la majorité des coureurs d'élite atterrissent sur le talon. Et vlan!
Globalement, je pense que le texte de Henderson est utile en ce qu'il permet de tempérer l'enthousiasme aveugle de certains adeptes zélés du minimalisme, cette approche qui prône l'utilisation de chaussures de course plus légères, plus souples et moins coussinées afin de favoriser une foulée plus «naturelle» (plus courte, plus rapide, avec atterrissage avec l'avant ou le milieu du pied) et ainsi diminuer les risques de blessure. Au Québec, Blaise Dubois, qui a une approche très pragmatique soit dit en passant, est le principal promoteur du minimalisme. Malheureusement, comme dans tout, certaines personnes y vont un peu fort.
Par ailleurs, je suis d'accord avec les critiques de Henderson envers les personnes et compagnies dont le but premier semble être de s'en mettre plein les poches en vendant des produits et services dont l'efficacité n'a pas été prouvée scientifiquement. Je suis d'ailleurs allé faire un tour sur le site de Chi Running tout à l'heure en préparant le présent texte, et je dois dire que j'ai eu un choc: avec ses nombreux livres, DVD, séminaires et autres produits, Chi Running semble être l'équivalent, pour la course et la marche, de l'empire de la frime de Tony Robbins. Changez votre vie coursienne pour seulement 3 paiements faciles de 29,99 $!
D'un autre côté, comme l'écrit Peter Larson (l'homme derrière l'excellent blogue Runblogger) dans son commentaire à la suite du texte, celui-ci comporte quelques lacunes et omissions. Notamment, lorsque Henderson cite une étude qui démontre que la majorité des athlètes d'élite atterrissent sur le talon, il ne mentionne pas le fait que le pourcentage des athlètes qui atterrissent au milieu du pied augmente à mesure que l'on s'approche de l'avant du peloton, comme on peut le voir sur le graphique inclus dans le texte de Henderson.
Sans compter que les résultats auraient peut-être été forts différents si les coureurs avaient été observés en début de course, avant que leur foulée commence à se dégrader en raison de la fatigue. Mes photos de fin de course, alors que je suis bien entendu très fatigué, me font d'ailleurs souvent grincer des dents: jambe en hyperextension (le tibia aligné avec la cuisse), atterrissage sur le talon, ce n'est pas efficace ni beau à voir pour quelqu'un qui s'intéresse à sa foulée!
De plus, lorsque Henderson parle de foulée naturelle pour chaque coureur, il oublie de mentionner que les caractéristiques de nos chaussures de course influencent notre foulée. Par exemple, je sais d'expérience qu'on ne peut courir en atterrissant sur les talons avec des Nike Free 3.0 (pas assez d'amortissement), tandis qu'il est difficile de NE PAS atterrir sur les talons avec une chaussure «classique» comme la GT-2150 de Asics. Quelle est ma foulée naturelle, alors? Un dépôt de pied sur le talon avec la jambe en hyperextension (comme je l'ai fait pendant des années avec des chaussures pesantes à talons surélevées) ou sur le milieu du pied, comme j'ai tendance à faire avec les Kinvara et les Free 3.0? En somme, le concept de «foulée naturelle» est plus complexe que ce que le texte de Henderson pourrait laisser penser.
Il reste que l'auteur apporte plusieurs points très intéressants, notamment au sujet de la réduction du nombre de blessures. Comme il le mentionne, un atterrissage sur la plante du pied diminue les forces d'impact sur les genoux, ce qui a vraisemblablement pour effet de diminuer les risques de blessure dans cette région. En revanche, la cheville doit absorber une force d'impact plus grande avec un dépôt de pied sur la plante, ce qui augmente vraisemblablement les risques de blessure aux tendons d'Achille et aux mollets. Il y aurait donc «déplacement» des risques de blessures lorsque l'on modifie sa foulée.
À noter que curieusement, les résultats de l'une des études citées par Henderson ne montrent pas de différence dans les forces d'impact entre l'atterrissage sur le talon et sur le milieu du pied, autant pour le genou que pour la cheville. Je dois dire que ça m'a surpris puisque, selon mon expérience, les forces d'impact se transmettent moins aux genoux quand on adopte une foulée plus courte et que l'on atterrit sur le milieu du pied au lieu des talons. D'un autre côté, une telle foulée fait davantage travailler les mollets et les chevilles. Mais bon, les différences de forces d'impact que j'ai ressenties viennent probablement avant tout du raccourcissement de ma foulée et de l'augmentation de ma cadence (nombre de pas par unité de temps), puisque ça a son importance.
Avec toutes les recherches en cours et les interprétations qui peuvent différer d'un individu à l'autre, il est facile d'y perdre son latin. (Surtout pour ceux qui, comme moi, n'ont jamais appris le latin...) Et c'est un sujet passionnant (pour moi, en tout cas) sur lequel il y a beaucoup à dire: j'avais l'intention de mentionner le texte de Henderson à la fin de mon billet d'hier en me limitant à 2 ou 3 paragraphes. Naturellement, la taille de mon texte a explosé comme le nombre de coups salauds dans la LNH cette saison. Pauvre naïf, ça m'apprendra à m'attaquer à ce genre de sujet!
Qu'est-ce que je retiens de tout ça? Que les bienfaits des chaussures minimalistes n'ont pas été prouvés, mais qu'il faut garder en tête qu'il en va de même pour les chaussures lourdes, à semelles épaisses et à talons surélevés qui tiennent le haut du pavé depuis 25-30 ans. Dans ce cas, je préfère courir avec les chaussures les plus légères, souples, confortables et «respirantes» possibles. Bien entendu, je fais la transition de façon très graduelle et je suis à l'écoute des douleurs aux chevilles et aux mollets qui se pointent parfois le bout du nez. Les muscles et tendons de mes mollets, chevilles et pieds, doivent se réveiller à leur rythme.
Et il va sans dire que si vous êtes confortable dans vos chaussures actuelles, qu'elles soient lourdes et épaisses ou légères et souples, et que vous n'êtes pas blessé, ça ne vaut probablement pas la peine de changer une combinaison gagnante pour pouvoir adopter une soi-disant foulée idéale...
Dans son texte, Henderson s'en prend principalement aux promesses des promoteurs de techniques comme POSE ou Chi Running, qui vantent les bienfaits d'un dépôt de pied au sol avec la partie avant du pied (en fait, contrairement à ce qu'écrit l'auteur, Chi Running fait plutôt la promotion d'un atterrissage sur le milieu du pied). S'appuyant sur quelques études scientifiques, il conclut que le dépôt du pied sur la partie avant ne diminue pas les risques de blessure, ne diminue pas la consommation d'oxygène à une vitesse donnée et ne fait pas courir plus vite, et que la majorité des coureurs d'élite atterrissent sur le talon. Et vlan!
Globalement, je pense que le texte de Henderson est utile en ce qu'il permet de tempérer l'enthousiasme aveugle de certains adeptes zélés du minimalisme, cette approche qui prône l'utilisation de chaussures de course plus légères, plus souples et moins coussinées afin de favoriser une foulée plus «naturelle» (plus courte, plus rapide, avec atterrissage avec l'avant ou le milieu du pied) et ainsi diminuer les risques de blessure. Au Québec, Blaise Dubois, qui a une approche très pragmatique soit dit en passant, est le principal promoteur du minimalisme. Malheureusement, comme dans tout, certaines personnes y vont un peu fort.
Par ailleurs, je suis d'accord avec les critiques de Henderson envers les personnes et compagnies dont le but premier semble être de s'en mettre plein les poches en vendant des produits et services dont l'efficacité n'a pas été prouvée scientifiquement. Je suis d'ailleurs allé faire un tour sur le site de Chi Running tout à l'heure en préparant le présent texte, et je dois dire que j'ai eu un choc: avec ses nombreux livres, DVD, séminaires et autres produits, Chi Running semble être l'équivalent, pour la course et la marche, de l'empire de la frime de Tony Robbins. Changez votre vie coursienne pour seulement 3 paiements faciles de 29,99 $!
D'un autre côté, comme l'écrit Peter Larson (l'homme derrière l'excellent blogue Runblogger) dans son commentaire à la suite du texte, celui-ci comporte quelques lacunes et omissions. Notamment, lorsque Henderson cite une étude qui démontre que la majorité des athlètes d'élite atterrissent sur le talon, il ne mentionne pas le fait que le pourcentage des athlètes qui atterrissent au milieu du pied augmente à mesure que l'on s'approche de l'avant du peloton, comme on peut le voir sur le graphique inclus dans le texte de Henderson.
Sans compter que les résultats auraient peut-être été forts différents si les coureurs avaient été observés en début de course, avant que leur foulée commence à se dégrader en raison de la fatigue. Mes photos de fin de course, alors que je suis bien entendu très fatigué, me font d'ailleurs souvent grincer des dents: jambe en hyperextension (le tibia aligné avec la cuisse), atterrissage sur le talon, ce n'est pas efficace ni beau à voir pour quelqu'un qui s'intéresse à sa foulée!
De plus, lorsque Henderson parle de foulée naturelle pour chaque coureur, il oublie de mentionner que les caractéristiques de nos chaussures de course influencent notre foulée. Par exemple, je sais d'expérience qu'on ne peut courir en atterrissant sur les talons avec des Nike Free 3.0 (pas assez d'amortissement), tandis qu'il est difficile de NE PAS atterrir sur les talons avec une chaussure «classique» comme la GT-2150 de Asics. Quelle est ma foulée naturelle, alors? Un dépôt de pied sur le talon avec la jambe en hyperextension (comme je l'ai fait pendant des années avec des chaussures pesantes à talons surélevées) ou sur le milieu du pied, comme j'ai tendance à faire avec les Kinvara et les Free 3.0? En somme, le concept de «foulée naturelle» est plus complexe que ce que le texte de Henderson pourrait laisser penser.
Il reste que l'auteur apporte plusieurs points très intéressants, notamment au sujet de la réduction du nombre de blessures. Comme il le mentionne, un atterrissage sur la plante du pied diminue les forces d'impact sur les genoux, ce qui a vraisemblablement pour effet de diminuer les risques de blessure dans cette région. En revanche, la cheville doit absorber une force d'impact plus grande avec un dépôt de pied sur la plante, ce qui augmente vraisemblablement les risques de blessure aux tendons d'Achille et aux mollets. Il y aurait donc «déplacement» des risques de blessures lorsque l'on modifie sa foulée.
À noter que curieusement, les résultats de l'une des études citées par Henderson ne montrent pas de différence dans les forces d'impact entre l'atterrissage sur le talon et sur le milieu du pied, autant pour le genou que pour la cheville. Je dois dire que ça m'a surpris puisque, selon mon expérience, les forces d'impact se transmettent moins aux genoux quand on adopte une foulée plus courte et que l'on atterrit sur le milieu du pied au lieu des talons. D'un autre côté, une telle foulée fait davantage travailler les mollets et les chevilles. Mais bon, les différences de forces d'impact que j'ai ressenties viennent probablement avant tout du raccourcissement de ma foulée et de l'augmentation de ma cadence (nombre de pas par unité de temps), puisque ça a son importance.
Avec toutes les recherches en cours et les interprétations qui peuvent différer d'un individu à l'autre, il est facile d'y perdre son latin. (Surtout pour ceux qui, comme moi, n'ont jamais appris le latin...) Et c'est un sujet passionnant (pour moi, en tout cas) sur lequel il y a beaucoup à dire: j'avais l'intention de mentionner le texte de Henderson à la fin de mon billet d'hier en me limitant à 2 ou 3 paragraphes. Naturellement, la taille de mon texte a explosé comme le nombre de coups salauds dans la LNH cette saison. Pauvre naïf, ça m'apprendra à m'attaquer à ce genre de sujet!
Qu'est-ce que je retiens de tout ça? Que les bienfaits des chaussures minimalistes n'ont pas été prouvés, mais qu'il faut garder en tête qu'il en va de même pour les chaussures lourdes, à semelles épaisses et à talons surélevés qui tiennent le haut du pavé depuis 25-30 ans. Dans ce cas, je préfère courir avec les chaussures les plus légères, souples, confortables et «respirantes» possibles. Bien entendu, je fais la transition de façon très graduelle et je suis à l'écoute des douleurs aux chevilles et aux mollets qui se pointent parfois le bout du nez. Les muscles et tendons de mes mollets, chevilles et pieds, doivent se réveiller à leur rythme.
Et il va sans dire que si vous êtes confortable dans vos chaussures actuelles, qu'elles soient lourdes et épaisses ou légères et souples, et que vous n'êtes pas blessé, ça ne vaut probablement pas la peine de changer une combinaison gagnante pour pouvoir adopter une soi-disant foulée idéale...
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mardi 15 mars 2011
Ma prochaine course ou De l'utilité des blogues, 823e partie
Hé oui, c'est à cause de mon blogue que je vais participer à une course avant le 21k de Montréal, encore une autre! Voici en gros comment ça s'est passé, plus quelques divagations au sujet de mon entraînement.
J'avais décidé de ne pas participer au 10 km course de la Course et marche populaires de LaSalle, qui aura lieu 3 semaines avant le 21k, soit le 27 mars. Pas question de perturber ma préparation pour le demi-marathon en mettant l'accent sur des intervalles au rythme du 10 km pendant quelques semaines! L'alternative, qui consistait à courir le 10 km sans vraiment m'entraîner pour un 10 km et à faire une petite course... pépère, ne m'attirait aucunement. Ma prochaine «compétition» allait donc être le 21k le 17 avril.
Or, voilà-t-y pas qu'un commentaire de Mathieu suite à ce billet, dans lequel il mentionnait comme ça, en passant, hésiter entre courir le 5 km et le 10 km à LaSalle, a déclenché un processus de réflexion et macération d'une ou deux journées qu'on pourrait résumer ainsi: «Heille, courir le 5 km, j'y avais pas pensé! Ça serait pas compliqué comme entraînement, 4 ou 5 intervalles spécifiques par séance pendant 2-3 séances, le tour est joué, je pourrais faire mes intervalles DM quand même. Ouais, mais payer pour un 5 km, alors que je peux très bien en courir un tout seul sur une piste comme je l'ai fait si souvent, qu'ossa donne? Hhhmmm, c'est vrai que je serais entouré de coureurs, qu'il y aurait l'adrénaline de la course, j'aurais p'têt' même des chances de battre mon record en compétition, j'aurais juste à gagner 9 secondes sur 5 km par rapport au rythme que je pratique tout le temps, ... oups, d'après Sportstats, c'est plutôt 11 secondes, en plus y'aura pas de tapis au départ, donc pas de chip time. Pas grave, l'adrénaline ça fait aller plus vite, des fois, pense au Parc Lafontaine l'année passée. Pis même si tu bats pas ton record, tu pourrais quand même faire ton meilleur temps depuis longtemps, pis un 5k c'est un beau défi, en plus ça défoule, pense à ton 3k de l'été passé. OK, vendu!»
Après m'être inscrit en fin de semaine dernière, j'ai donc modifié quelque peu ma séance d'intervalle d'hier pour tenir compte du fait que je vais participer à une course de 5 km dans moins de 2 semaines. Entre 2 intervalles au rythme du demi-marathon (DM), j'ai donc fait, sur la piste de 184 m du CEPSUM, ce qui se rapproche le plus d'une série de 4 X 1 km à mon rythme du 5 km (4:18/km), celui que je pratique depuis octobre dernier.
Comme je courais 4 intervalles 5-k au lieu de mon habituel 2 intervalles 10-k séparés par 2 intervalles 5-k, les pensées, sensations et émotions qui cohabitent habituellement en moi pendant ces séances ont été plus virulentes hier. Au 2e intervalle de 5 tours (920 m), un sentiment de détresse, teinté d'une très légère panique, a fait son apparition: «Ch'rai pas capable de faire les 4 intervalles. Les 2 derniers sont censés être de 6 tours, en plus!» En même temps, une joie animale, primitive, une sensation d'être vivant comme jamais, se pointait le bout du nez. J'adore courir à ce rythme! Et comme d'habitude, la sensation de détresse a faibli à mesure que les intervalles ont passé, alors que le plaisir primitif allait en grandissant.
En prime, j'ai conclu cette séance avec un intervalle d'un peu plus de 2 km à mon rythme DM avec des jambes encore plus fatiguées que normalement, ce qui m'est très utile dans ma préparation pour le 21k de Montréal. De plus, en regardant mes fréquences cardiaques et mon nombre de battements cardiaques/km par la suite, j'ai noté que je suis en forme comme jamais. Et pour couronner le tout, cette séance a eu un effet calmant sur mon ischio et mon mollet droits, qui étaient douloureux pendant la premiers tours, à tel point que j'avais songé à mettre fin à cette séance avant qu'elle ait commencé pour vrai.
Comme coureur, j'en suis donc encore à apprendre à différencier les douleurs «normales» de celles qui représentent un avertissement qu'une blessure pourrait se développer si je ne relâche pas un peu l'accélérateur. C'est un savoir qui peut être très utile...
J'avais décidé de ne pas participer au 10 km course de la Course et marche populaires de LaSalle, qui aura lieu 3 semaines avant le 21k, soit le 27 mars. Pas question de perturber ma préparation pour le demi-marathon en mettant l'accent sur des intervalles au rythme du 10 km pendant quelques semaines! L'alternative, qui consistait à courir le 10 km sans vraiment m'entraîner pour un 10 km et à faire une petite course... pépère, ne m'attirait aucunement. Ma prochaine «compétition» allait donc être le 21k le 17 avril.
Or, voilà-t-y pas qu'un commentaire de Mathieu suite à ce billet, dans lequel il mentionnait comme ça, en passant, hésiter entre courir le 5 km et le 10 km à LaSalle, a déclenché un processus de réflexion et macération d'une ou deux journées qu'on pourrait résumer ainsi: «Heille, courir le 5 km, j'y avais pas pensé! Ça serait pas compliqué comme entraînement, 4 ou 5 intervalles spécifiques par séance pendant 2-3 séances, le tour est joué, je pourrais faire mes intervalles DM quand même. Ouais, mais payer pour un 5 km, alors que je peux très bien en courir un tout seul sur une piste comme je l'ai fait si souvent, qu'ossa donne? Hhhmmm, c'est vrai que je serais entouré de coureurs, qu'il y aurait l'adrénaline de la course, j'aurais p'têt' même des chances de battre mon record en compétition, j'aurais juste à gagner 9 secondes sur 5 km par rapport au rythme que je pratique tout le temps, ... oups, d'après Sportstats, c'est plutôt 11 secondes, en plus y'aura pas de tapis au départ, donc pas de chip time. Pas grave, l'adrénaline ça fait aller plus vite, des fois, pense au Parc Lafontaine l'année passée. Pis même si tu bats pas ton record, tu pourrais quand même faire ton meilleur temps depuis longtemps, pis un 5k c'est un beau défi, en plus ça défoule, pense à ton 3k de l'été passé. OK, vendu!»
Après m'être inscrit en fin de semaine dernière, j'ai donc modifié quelque peu ma séance d'intervalle d'hier pour tenir compte du fait que je vais participer à une course de 5 km dans moins de 2 semaines. Entre 2 intervalles au rythme du demi-marathon (DM), j'ai donc fait, sur la piste de 184 m du CEPSUM, ce qui se rapproche le plus d'une série de 4 X 1 km à mon rythme du 5 km (4:18/km), celui que je pratique depuis octobre dernier.
Comme je courais 4 intervalles 5-k au lieu de mon habituel 2 intervalles 10-k séparés par 2 intervalles 5-k, les pensées, sensations et émotions qui cohabitent habituellement en moi pendant ces séances ont été plus virulentes hier. Au 2e intervalle de 5 tours (920 m), un sentiment de détresse, teinté d'une très légère panique, a fait son apparition: «Ch'rai pas capable de faire les 4 intervalles. Les 2 derniers sont censés être de 6 tours, en plus!» En même temps, une joie animale, primitive, une sensation d'être vivant comme jamais, se pointait le bout du nez. J'adore courir à ce rythme! Et comme d'habitude, la sensation de détresse a faibli à mesure que les intervalles ont passé, alors que le plaisir primitif allait en grandissant.
En prime, j'ai conclu cette séance avec un intervalle d'un peu plus de 2 km à mon rythme DM avec des jambes encore plus fatiguées que normalement, ce qui m'est très utile dans ma préparation pour le 21k de Montréal. De plus, en regardant mes fréquences cardiaques et mon nombre de battements cardiaques/km par la suite, j'ai noté que je suis en forme comme jamais. Et pour couronner le tout, cette séance a eu un effet calmant sur mon ischio et mon mollet droits, qui étaient douloureux pendant la premiers tours, à tel point que j'avais songé à mettre fin à cette séance avant qu'elle ait commencé pour vrai.
Comme coureur, j'en suis donc encore à apprendre à différencier les douleurs «normales» de celles qui représentent un avertissement qu'une blessure pourrait se développer si je ne relâche pas un peu l'accélérateur. C'est un savoir qui peut être très utile...
dimanche 13 mars 2011
Bilan de la semaine du 06/03/2011
Semaine post-Pichous, pendant laquelle j'ai récupéré et emmagasiné un peu d'énergie en vue des dernières semaines de préparation au 21k de Montréal.
Dimanche: Pas de sport.
Lundi: Sortie de course de 6,3 km à un rythme lent, question de permettre à mes ischios de se remettre du combo 15 km des Pichous/grattage de l'avant-veille. La mini-tempête avait laissé de la neige au sol et certaines rues étaient devenues plutôt étroites suite au passage de la gratte. Un vrai paysage saguenéen à Montréal! En cette fin de soirée où j'avais les rues pratiquement à moi tout seul, c'était magique. En plus, les trottoirs, qui avaient été bien grattés, étaient recouverts d'une couche de neige durcie dans laquelle mes Yaktrax mordaient très bien. J'ai aussi dû faire environ 200-300 m dans un bon 15-20 cm de neige durcie vers la fin, car le trottoir n'avait pas été gratté du tout à cet endroit. J'ai adoré! Temps: 38:14. FCmoy=123/min, FCmax=138/min.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Sortie de course de 8,3 km avec mes toutes nouvelles Nike Free 3.0, que j'étais allé cueillir au bureau de poste la journée même! Les rues étaient un mélange d'asphalte, de neige, de slush et de glace. Première impression des Free 3.0: la semelle est nettement plus dure que celle des Kinvara, ce qui colle avec ce que j'avais lu sur les internets; à part ça, la différence n'est pas très grande. Quand j'aurai suffisamment couru avec les Free pour me faire une opinion éclairée, je vais y consacrer un billet. Malheureusement, des douleurs aux ischios ont quelque peu gâché cette première sortie, que j'ai même songé à écourter à un certain moment. Les choses sont toutefois rentrées dans l'ordre pendant les derniers kilomètres. Temps: 48:47. FCmoy=130/min, FCmax=148/min.
Jeudi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course. Comme la température des 24 heures précédentes (accumulation de neige, suivie de plusieurs heures de pluie) avait rendu la ville, disons, très mouilleuse, j'avais une bonneexcuse raison pour mettre mes Free au lieu de mes GT-2150: comme je n'allais pas manquer d'avoir les pieds mouillés pendant tout le trajet, c'était beaucoup plus avantageux de mettre une chaussure légère qui ne prendrait pas trop de poids lorsque trempée. Un autre avantage du minimalisme! Le mot «ridicule» m'est cependant rapidement venu en tête quand j'ai commencé à courir: les trottoirs étaient à la fois glacés et recouverts d'une quantité d'eau non négligeable, et de véritables lacs attendaient les malheureux piétons aux intersections. Bref, c'était la flotte ET la patinoire. J'ai pensé à changer mes plans et prendre le métro, mais ça ne me tentait pas d'aller m'emmerder à attendre, et j'avais envie de jouer dehors... J'ai donc continué, allant parfois à un rythme à peine plus rapide que la marche, un pied partant dangereusement en dérapage à 2 ou 3 reprises, passant régulièrement dans de petites mares d'eau glaciale. J'ai particulièrement aimé le moment où, posant le pied devant un des lacs mentionnés plus haut, je me suis dit: «OK, pas assez d'adhérence, soit que je me plante, soit que je passe dans la flaque d'eau géante». Comme ailleurs, l'eau de ladite flaque était frette en tabar... Heureusement, j'ai pu commencer à courir dans les rues à l'ouest du chemin Côte-des-Neiges. Quand je ne croisais pas de voiture et que la densité surfacique de nids-de-poules demeurait raisonnable, tout allait bien. Bref, ce fut une sortie mémorable, la plus ridicule de mes presque 3 hivers de course à l'extérieur... Ce fut également intéressant, mais la question se pose: mais qu'est-ce qui m'a pris de courir dans de telles conditions? 6,5 km courus en 40:00. FCmoy=127/min, FCmax=141/min.
Vendredi: Sortie de course de 12,1 km sous une pluie d'intensité variable (assez forte au début, un petit crachin vers la fin). Cette fois, les conditions étaient presque printanières: la neige avait fondu des trottoirs, les lacs étaient beaucoup moins nombreux, et j'ai couru en shorts! Seuls mes gants et mon haut d'hiver me rappelaient que l'hiver n'est pas encore terminé. Je ne sais pas si c'est la semaine d'entraînement réduit qui m'a fait du bien, ou encore le quasi printemps, ou encore le fait d'avoir enfin les pieds ancrés solidement au sol à chaque pas, toujours est-il que je débordais d'énergie. Sans même que j'essaie de pousser, mon rythme se rapprochait du 5:00/km sur le plat. En fin de parcours, je me suis même tapé un intervalle d'un peu plus de 2 km à mon rythme du demi-marathon. En fait, je suis allé un peu plus vite (4:37/km vs 4:43/km), tout en maintenant une FCmoy de 147/min sur une section de parcours légèrement descendante (perte d'altitude de 8 m sur 2 km). Ça donne un nombre de battements par km de 678, le plus bas depuis que j'ai commencé à faire ce genre de calcul. C'était la première fois depuis longtemps que j'avais autant d'énergie pendant une sortie de course. Temps: 65:42 (dont près de 2 minutes d'attente aux intersections). FCmoy=135/min, FCmax=155/min.
Samedi: 120 minutes de hockey cosom. Temps de jeu: environ 80 minutes. J'avais beaucoup d'énergie en dépit d'une nuit de sommeil trop courte, mais je suis ressorti de là avec des douleurs aux ischios et au bas du mollet droit, ainsi qu'une bosse au-dessus du 1er métatarsien du pied droit. Bref, la routine...
En somme: 33,2 km de course à pied, 2 séances de musculation et environ 80 minutes de temps de jeu au cosom.
En re-somme, pendant ma première sortie de course de la semaine j'ai eu l'occasion de vivre le côté zen de la course hivernale. Un peu plus et je m'imaginais en Anton Krupicka, montagnes et talent pour la course en moins:
(Au risque de me faire lancer des tomates, cette vidéo et une sortie comme celle de lundi dernier me font presque regretter l'hiver qui s'achève...)
Par la suite, j'ai dû me dépêtrer dans le pire de ce que l'hiver en ville a à offrir: glace, slush, flaques d'eau géantes, nids-de-poule, etc. Et pour terminer ma semaine coursienne, je me suis tapé une petite sortie dans des conditions quasi-printanières. Bref, cette semaine de repos/récupération m'a fait passer par toute la gamme des conditions.
Maintenant, c'est le temps de reprendre les intervalles, les longues sorties et les semaines de 50 km et plus, question d'être fin prêt pour le demi-marathon du mois prochain...
Dimanche: Pas de sport.
Lundi: Sortie de course de 6,3 km à un rythme lent, question de permettre à mes ischios de se remettre du combo 15 km des Pichous/grattage de l'avant-veille. La mini-tempête avait laissé de la neige au sol et certaines rues étaient devenues plutôt étroites suite au passage de la gratte. Un vrai paysage saguenéen à Montréal! En cette fin de soirée où j'avais les rues pratiquement à moi tout seul, c'était magique. En plus, les trottoirs, qui avaient été bien grattés, étaient recouverts d'une couche de neige durcie dans laquelle mes Yaktrax mordaient très bien. J'ai aussi dû faire environ 200-300 m dans un bon 15-20 cm de neige durcie vers la fin, car le trottoir n'avait pas été gratté du tout à cet endroit. J'ai adoré! Temps: 38:14. FCmoy=123/min, FCmax=138/min.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Sortie de course de 8,3 km avec mes toutes nouvelles Nike Free 3.0, que j'étais allé cueillir au bureau de poste la journée même! Les rues étaient un mélange d'asphalte, de neige, de slush et de glace. Première impression des Free 3.0: la semelle est nettement plus dure que celle des Kinvara, ce qui colle avec ce que j'avais lu sur les internets; à part ça, la différence n'est pas très grande. Quand j'aurai suffisamment couru avec les Free pour me faire une opinion éclairée, je vais y consacrer un billet. Malheureusement, des douleurs aux ischios ont quelque peu gâché cette première sortie, que j'ai même songé à écourter à un certain moment. Les choses sont toutefois rentrées dans l'ordre pendant les derniers kilomètres. Temps: 48:47. FCmoy=130/min, FCmax=148/min.
Jeudi: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course. Comme la température des 24 heures précédentes (accumulation de neige, suivie de plusieurs heures de pluie) avait rendu la ville, disons, très mouilleuse, j'avais une bonne
Vendredi: Sortie de course de 12,1 km sous une pluie d'intensité variable (assez forte au début, un petit crachin vers la fin). Cette fois, les conditions étaient presque printanières: la neige avait fondu des trottoirs, les lacs étaient beaucoup moins nombreux, et j'ai couru en shorts! Seuls mes gants et mon haut d'hiver me rappelaient que l'hiver n'est pas encore terminé. Je ne sais pas si c'est la semaine d'entraînement réduit qui m'a fait du bien, ou encore le quasi printemps, ou encore le fait d'avoir enfin les pieds ancrés solidement au sol à chaque pas, toujours est-il que je débordais d'énergie. Sans même que j'essaie de pousser, mon rythme se rapprochait du 5:00/km sur le plat. En fin de parcours, je me suis même tapé un intervalle d'un peu plus de 2 km à mon rythme du demi-marathon. En fait, je suis allé un peu plus vite (4:37/km vs 4:43/km), tout en maintenant une FCmoy de 147/min sur une section de parcours légèrement descendante (perte d'altitude de 8 m sur 2 km). Ça donne un nombre de battements par km de 678, le plus bas depuis que j'ai commencé à faire ce genre de calcul. C'était la première fois depuis longtemps que j'avais autant d'énergie pendant une sortie de course. Temps: 65:42 (dont près de 2 minutes d'attente aux intersections). FCmoy=135/min, FCmax=155/min.
Samedi: 120 minutes de hockey cosom. Temps de jeu: environ 80 minutes. J'avais beaucoup d'énergie en dépit d'une nuit de sommeil trop courte, mais je suis ressorti de là avec des douleurs aux ischios et au bas du mollet droit, ainsi qu'une bosse au-dessus du 1er métatarsien du pied droit. Bref, la routine...
En somme: 33,2 km de course à pied, 2 séances de musculation et environ 80 minutes de temps de jeu au cosom.
En re-somme, pendant ma première sortie de course de la semaine j'ai eu l'occasion de vivre le côté zen de la course hivernale. Un peu plus et je m'imaginais en Anton Krupicka, montagnes et talent pour la course en moins:
(Au risque de me faire lancer des tomates, cette vidéo et une sortie comme celle de lundi dernier me font presque regretter l'hiver qui s'achève...)
Par la suite, j'ai dû me dépêtrer dans le pire de ce que l'hiver en ville a à offrir: glace, slush, flaques d'eau géantes, nids-de-poule, etc. Et pour terminer ma semaine coursienne, je me suis tapé une petite sortie dans des conditions quasi-printanières. Bref, cette semaine de repos/récupération m'a fait passer par toute la gamme des conditions.
Maintenant, c'est le temps de reprendre les intervalles, les longues sorties et les semaines de 50 km et plus, question d'être fin prêt pour le demi-marathon du mois prochain...
samedi 12 mars 2011
Étrangetés googliennes du samedi matin (2)
«plante verte en demi obscurité»
Mon blogue est finalement en train de s'imposer comme référence mondiale en botanique. Il était temps!
«reparation d un appareil de mesure altimétrique marseille»
Les renseignements sur ce sujet doivent être cachés dans ce blogue au même endroit que l'alarme pour le demi-marathon hypothermique.
Je pourrais aussi m'étendre sur la trentaine de recherches contenant les mots «infructueux endolori», mais je crois que j'aime mieux ne pas trop y penser, de peur que mon cerveau se mette à saigner...
Mon blogue est finalement en train de s'imposer comme référence mondiale en botanique. Il était temps!
«reparation d un appareil de mesure altimétrique marseille»
Les renseignements sur ce sujet doivent être cachés dans ce blogue au même endroit que l'alarme pour le demi-marathon hypothermique.
Je pourrais aussi m'étendre sur la trentaine de recherches contenant les mots «infructueux endolori», mais je crois que j'aime mieux ne pas trop y penser, de peur que mon cerveau se mette à saigner...
mardi 8 mars 2011
Bilan de la semaine du 27/02/2011
Bon, il est temps que j'y arrive, à ce bilan de la semaine pré-Pichous.
Dimanche: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course (6,5 km). Temps: 36:02. FCmoy=128/min, FCmax=144/min. Pour une rare fois, j'ai utilisé mes GT-2150. Une expérience fort différente de la course avec les Kinvara, surtout sur un parcours accidenté. C'est intéressant, une fois de temps en temps...
Lundi: Séance d'intervalles sur la piste du CEPSUM, composée exactement de la même façon que ma séance pré-demi hypothermique d'il y a 2 semaines. J'ai travaillé mon rythme demi-marathon (DM) avec des jambes fraîches (1er intervalle) et fatiguées (dernier intervalle):
Avec les 3 tours lents entre les intervalles et les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça a donné un total de 60 tours, pour une distance d'environ 11,0 km. Mes fréquences cardiaques étaient plus basses qu'il y a 2 semaines, ce qui était bon signe. Seul point négatif: je me suis mis à avoir mal aux mollets une fois de retour chez moi.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Longue sortie de course de la semaine, sur un parcours comportant plusieurs côtes. J'avais envie de pratiquer mes montées et descentes une dernière fois avant le 15 km des Pichous. Les rues étaient dégagées, à part de rares plaques de neige, glace ou slush, alors que les trottoirs étaient recouverts d'une couche de neige durcie présentant une bonne adhérence, quand ils n'étaient pas complètement dégagés. Une belle sortie zen, dans le bon air frais. Temps total: 94:22. FCmoy=131/min, FCmax=153/min. Douleur dans le haut du mollet droit après la course.
Jeudi et vendredi: Pas de sport.
Samedi: 15 km des Pichous, relaté longuement ici. Distance indiquée par ma Garmin: 15,1 km. FCmoy=160/min, FCmax=169/min. Pas de douleurs aux jambes après la course. Toutefois, j'ai gratté de la neige pesante pendant environ 1 heure en fin de soirée, ce qui m'a laissé avec des ischios douloureux...
En somme: 48,5 km de course à pied et 2 séances de musculation.
Si ce fut une semaine d'entraînement réduit côté cosom et musculation, j'ai fait mine de rien mon kilométrage le plus élevé depuis la semaine du 9 janvier.
Dimanche: Musculation, sans exercices pour les mollets. Retour chez moi à la course (6,5 km). Temps: 36:02. FCmoy=128/min, FCmax=144/min. Pour une rare fois, j'ai utilisé mes GT-2150. Une expérience fort différente de la course avec les Kinvara, surtout sur un parcours accidenté. C'est intéressant, une fois de temps en temps...
Lundi: Séance d'intervalles sur la piste du CEPSUM, composée exactement de la même façon que ma séance pré-demi hypothermique d'il y a 2 semaines. J'ai travaillé mon rythme demi-marathon (DM) avec des jambes fraîches (1er intervalle) et fatiguées (dernier intervalle):
Avec les 3 tours lents entre les intervalles et les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça a donné un total de 60 tours, pour une distance d'environ 11,0 km. Mes fréquences cardiaques étaient plus basses qu'il y a 2 semaines, ce qui était bon signe. Seul point négatif: je me suis mis à avoir mal aux mollets une fois de retour chez moi.
Mardi: Musculation, avec exercices pour les mollets.
Mercredi: Longue sortie de course de la semaine, sur un parcours comportant plusieurs côtes. J'avais envie de pratiquer mes montées et descentes une dernière fois avant le 15 km des Pichous. Les rues étaient dégagées, à part de rares plaques de neige, glace ou slush, alors que les trottoirs étaient recouverts d'une couche de neige durcie présentant une bonne adhérence, quand ils n'étaient pas complètement dégagés. Une belle sortie zen, dans le bon air frais. Temps total: 94:22. FCmoy=131/min, FCmax=153/min. Douleur dans le haut du mollet droit après la course.
Jeudi et vendredi: Pas de sport.
Samedi: 15 km des Pichous, relaté longuement ici. Distance indiquée par ma Garmin: 15,1 km. FCmoy=160/min, FCmax=169/min. Pas de douleurs aux jambes après la course. Toutefois, j'ai gratté de la neige pesante pendant environ 1 heure en fin de soirée, ce qui m'a laissé avec des ischios douloureux...
En somme: 48,5 km de course à pied et 2 séances de musculation.
Si ce fut une semaine d'entraînement réduit côté cosom et musculation, j'ai fait mine de rien mon kilométrage le plus élevé depuis la semaine du 9 janvier.
dimanche 6 mars 2011
15 km des Pichous
Me voici de retour sur les interwebs après un petit séjour dans ma région natale pendant lequel j'ai, comme prévu, participé à la 42e édition du 15 km des Pichous, qui s'est tenue hier (samedi). Tel que mentionné dans mon dernier billet, il s'agissait pour moi d'une deuxième participation à cette course, et compte tenu que je suis nettement en meilleure forme cette année qu'il y a 2 ans, j'étais très confiant de pouvoir battre mon temps de 2009 par une bonne marge et j'espérais «effacer» la 58e place sur 70 dans mon groupe d'âge obtenue à l'époque.
Le doute s'est pointé le bout du nez pour la première fois quand j'ai émergé du sommeil vendredi matin, bien au chaud sous les draps d'une chambre d'invités de la maison de ma valeureuse génitrice. C'est en effet à ce moment précis qu'une caractéristique importante des Yaktrax s'est imposée à mon esprit encore à moitié endormi: les Yaktrax ne sont d'aucune utilité quand on les laisse dans un sac de plastique dans le garde-robe de l'entrée de son domicile, à plus de 500 km de l'endroit où se déroule la course. C'est une caractéristique fâcheuse, parce qu'on prévoyait des chutes de neige en continu de vendredi soir à dimanche matin. La neige avait donc amplement le temps de s'accumuler d'ici samedi à midi, moment du début de la course...
Une petite visite à Place du Royaume, centre commercial bien connu des gens du coin, ne m'a pas permis de trouver de Yaktrax à ma pointure (conséquence de la rareté des articles hivernaux en cette fin de saison, j'imagine). Dans ces circonstances hautement périlleuses, je me suis rabattu sur une paire de Snowtrax, dont la partie qui va sous la plante des pieds comprend, tout comme les Yaktrax, des fils métalliques enroulés autour de l'armature de caoutchouc. Sous le talon par contre, ce sont des morceaux de métal. Ceux-ci adhèrent certainement très bien à la glace, mais ils ajoutent du poids à la semelle. Pas idéal pour courir. Je craignais aussi de perdre ces semelles en cours de route si j'avais à m'en servir pour la course (faites pour la marche, elles n'ont pas de sangle qui passe par dessus le milieu du pied).
Mais bon, les rues étaient encore dégagées quand je me suis couché vendredi soir, et je pouvais encore espérer que les prédictions météo étaient dans le champ. En me levant au petit matin cependant, je ne pouvais plus espérer: la neige était en train de tomber et avait commencé à s'accumuler...
Pendant le trajet vers les Galeries Jonquière, où le départ avait lieu, la visibilité n'était pas très bonne, mais les principales artères étaient dégagées. J'allais peut-être pouvoir courir «nu espadrilles», après tout.
Pour (essayer de) faire une histoire courte, je me suis retrouvé prêt à prendre le départ environ 5 minutes avant le début de la course. J'ai alors confié mes Snowtrax à mes supportrices (qui étaient là également pour encourager 2 de mes cousins coureurs, il faut bien l'avouer) en leur disant que j'allais faire quelques essais sur le parcours et que je retournerais les voir si jamais je décidais que j'avais besoin des semelles. Pas question que je prenne le risque d'avoir à courir avec ces semelles dans les mains...
En arrivant sur le boulevard où avait lieu le départ, j'ai constaté que la chaussé était très mal grattée, et que ça irait sans doute beaucoup mieux avec les Snowtrax, pour commencer la course du moins. Je me suis alors lancé à la recherche de mes spectatrices... sans succès. J'allais donc devoir courir sans aide pour la traction, et espérer que les autres rues du parcours seraient mieux grattées. Au moins, en regardant autour de moi, j'ai noté que la plupart des coureurs ne portaient pas de crampons.
Au moment où le peloton d'environ 500 coureurs (un record, si je ne m'abuse; encore une preuve de la popularité croissante de la course à pied) s'est élancé sous la neige qui continuait de tomber, je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre.
Heureusement, la chaussée était beaucoup moins pire après environ 100 ou 200 m, même si elle était toujours enneigée et un peu glissante. Comme au début du Demi-marathon hypothermique il y a 2 semaines, je me suis mis à remonter le peloton. À un certain moment, j'ai même couru sur un rare bout de trottoir bien déneigé pour pouvoir aller à mon rythme sans être ralenti par le peloton dense.
On pourrait dire que j'ai été au-dessus de mes affaires pendant les 3-4 premiers km, continuant de dépasser des coureurs et profitant du parcours légèrement descendant pour courir dans les 4:40/km la majeure partie du temps.
L'adhérence variait beaucoup dans le sens de la largeur de la route, et les coureurs avaient tendance à avancer en file indienne le long des lignes où la traction était meilleure. Il y avait généralement 2 lignes, parfois une seule, parfois 3, dépendamment des endroits. J'ai d'ailleurs fait de nombreux zigzags tout au long de la course, question d'évaluer si ce n'était pas moins glissant dans la ligne du voisin ou de carrément essayer de nouvelles lignes lorsque je n'étais plus satisfait de l'adhérence de celle dans laquelle je courais. Sans compter qu'il me fallait aussi parfois changer de ligne pour dépasser.
Bref, les 4 premiers km se sont somme toute bien déroulés. Au 5e, les conditions se sont cependant légèrement détériorées, ou peut-être était-ce simplement le fait que nous avons rencontré nos premières petites montées, et que monter des côtes est toujours pénible quand l'adhérence n'est pas idéale. Toujours est-il que c'était plus difficile. J'ai néanmoins réussi à courir le 5e km sous les 5:00/km.
Nous n'avions toutefois encore rien vu: dès le début du 6e km, il nous fallait affronter LA côte du parcours, qui s'étend sur environ 250 m et dans laquelle la neige s'était curieusement (et malheureusement pour nous) accumulée en plus grande quantité qu'ailleurs. Ça glissait, ça n'avançait pas, c'était fatiguant pour les muscles, et ça demandait beaucoup au cardio.
Mon moral en a pris un coup, d'autant plus qu'une fois rendu au sommet j'étais incapable de revenir sous les 5:00/km à un effort équivalent à celui pré-côte. J'ignorais alors si c'était parce que j'avais cassé ou parce que nous étions sur un faux-plat ascendant (je sais maintenant que c'était un faux plat). Pour couronner le tout, nous avions droit à un vent de face depuis que nous avions tourné vers l'est sur le boulevard Saguenay, au début du 4e km, et ça allait demeurer ainsi jusqu'à la fin de la course. Pas que le vent lui-même, qui n'était pas assez fort pour nous ralentir, fût un problème: c'était plutôt la neige qu'il nous envoyait en plein visage qui devenait incommodante à la longue. J'ai d'ailleurs dû faire tomber la glace de mes sourcils et cils à 2 ou 3 reprises, car je commençais à ne plus voir grand chose... (Yéti, es-tu là?)
J'avais hâte d'arriver à la côte de St-Jean-Eudes pour pouvoir me laisser descendre et bénéficier d'un petit break. Après une ou 2 autres petites montées, j'y étais enfin. C'est dans cette partie descendante du parcours, qui se trouve aux 9e et 10e km, que la chaussée est devenue plus slusheuse, ce qui ne veut malheureusement pas dire que nous étions sur l'asphalte. Et ça demeurait glissant, comme mes 2-3 mini-dérapages me l'ont rappelé. Il fallait demeurer prudent.
Dans mes souvenirs, il n'y avait plus vraiment de côtes une fois la descente terminée, à part un faux plat légèrement ascendant. Il se trouve que mes souvenirs étaient mauvais... Nous étions TOUJOURS en train de monter ou de descendre une côte. Les montées, sans être longues ou très à pic, étaient significatives. Ou à tout le moins elles le paraissaient, avec la gadoue et l'état de fatigue dans lequel je me trouvais.
Côté chrono, les conditions météo faisaient en sorte que mes repères avaient foutu le camp. Mon objectif de 4:43/km était inatteignable. Je n'avais aucune idée si j'étais en train de faire une bonne course ou non. Je savais seulement que je disposais d'une petite marge sous les 5:00/km.
Un petit regard à ma gauche, vers la rivière Saguenay et sa rive nord, juste assez long pour que je me dise que c'était dommage que mon écoeurement m'empêche de savourer la beauté du paysage dans la neige qui tombait, puis je croisais un spectateur qui nous encourageait en tapant des mains et en nous disant: «il reste juste quinze cent mètres». «Comment ça 1500 m?», que je me suis dit. «Yé dins patates!» En regardant ma Garmin, j'ai vu que j'étais rendu à plus 13,5 km. Il restait donc moins de 1,5 km, ou encore 1500 m. Il y avait bel et bien quelqu'un dans les patates, mais ce n'était pas celui que j'avais cru...
J'ai alors aperçu les 2 ponts qui enjambent le Saguenay, tout près de la zone d'arrivée au Vieux Port de Chicoutimi, et réalisé qu'il n'y aurait plus de montées d'ici la fin. Sentant que j'en avais encore dans les jambes, j'ai profité du faux plat descendant pour accélérer. J'ai rattrapé et dépassé 2 ou 3 coureurs. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, ils n'ont pas accéléré pour me redépasser. Après un petit sprint final, c'était terminé. Temps officiel: 1:14:15.
J'étais content d'avoir fait sous les 1h15, mais il me restait à déterminer si j'avais fait une bonne ou une mauvaise course compte tenu des conditions météo. Premier indice d'après-course: l'un de mes cousins avait fait 1h10 l'an dernier dans des conditions plus clémentes; hier, j'ai terminé 8 minutes devant lui. Malheureusement, nous nous sommes manqués avant et après la course. Peut-être était-il moins bien entraîné cette année que l'an dernier. Cette donnée seule ne permet pas de conclure...
Deuxième indice: Terry Gehl a remporté l'édition de cette année en 53:50. Un temps d'extraterrestre. En 2009, la course s'était déroulée sur l'asphalte. Terry Gehl avait alors gagné en 47:56, une différence de près de 6 minutes par rapport à hier. Verdict: les conditions étaient VRAIMENT mauvaises, hier. Que j'aie manqué mon objectif initial de seulement 3 minutes et demie est donc encourageant. Dans ces conditions de merde, j'ai par ailleurs battu mon temps d'il y a 2 ans de plus de 6 minutes et demie. Juste reflet de mon manque de forme de l'époque et du chemin parcouru depuis.
Dernier indice: j'ai fini 31e/105 dans ma catégorie, moi qui suis maintenant un vieux crouton à l'intérieur de mon groupe d'âge (je deviendrai plus tard cette année un jouvenceau de la catégorie suivante; faut bien s'encourager comme on peut).
En somme, le pepére est ben content de sa course, d'autant plus que ses mollets et son infructueux vont bien. Et les douleurs aux ischios ne sont apparues que samedi soir, après qu'il se soit frotté à une quantité saguenéenne de neige dans l'entrée de chez sa mère...
Le doute s'est pointé le bout du nez pour la première fois quand j'ai émergé du sommeil vendredi matin, bien au chaud sous les draps d'une chambre d'invités de la maison de ma valeureuse génitrice. C'est en effet à ce moment précis qu'une caractéristique importante des Yaktrax s'est imposée à mon esprit encore à moitié endormi: les Yaktrax ne sont d'aucune utilité quand on les laisse dans un sac de plastique dans le garde-robe de l'entrée de son domicile, à plus de 500 km de l'endroit où se déroule la course. C'est une caractéristique fâcheuse, parce qu'on prévoyait des chutes de neige en continu de vendredi soir à dimanche matin. La neige avait donc amplement le temps de s'accumuler d'ici samedi à midi, moment du début de la course...
Une petite visite à Place du Royaume, centre commercial bien connu des gens du coin, ne m'a pas permis de trouver de Yaktrax à ma pointure (conséquence de la rareté des articles hivernaux en cette fin de saison, j'imagine). Dans ces circonstances hautement périlleuses, je me suis rabattu sur une paire de Snowtrax, dont la partie qui va sous la plante des pieds comprend, tout comme les Yaktrax, des fils métalliques enroulés autour de l'armature de caoutchouc. Sous le talon par contre, ce sont des morceaux de métal. Ceux-ci adhèrent certainement très bien à la glace, mais ils ajoutent du poids à la semelle. Pas idéal pour courir. Je craignais aussi de perdre ces semelles en cours de route si j'avais à m'en servir pour la course (faites pour la marche, elles n'ont pas de sangle qui passe par dessus le milieu du pied).
Mais bon, les rues étaient encore dégagées quand je me suis couché vendredi soir, et je pouvais encore espérer que les prédictions météo étaient dans le champ. En me levant au petit matin cependant, je ne pouvais plus espérer: la neige était en train de tomber et avait commencé à s'accumuler...
Pendant le trajet vers les Galeries Jonquière, où le départ avait lieu, la visibilité n'était pas très bonne, mais les principales artères étaient dégagées. J'allais peut-être pouvoir courir «nu espadrilles», après tout.
Pour (essayer de) faire une histoire courte, je me suis retrouvé prêt à prendre le départ environ 5 minutes avant le début de la course. J'ai alors confié mes Snowtrax à mes supportrices (qui étaient là également pour encourager 2 de mes cousins coureurs, il faut bien l'avouer) en leur disant que j'allais faire quelques essais sur le parcours et que je retournerais les voir si jamais je décidais que j'avais besoin des semelles. Pas question que je prenne le risque d'avoir à courir avec ces semelles dans les mains...
En arrivant sur le boulevard où avait lieu le départ, j'ai constaté que la chaussé était très mal grattée, et que ça irait sans doute beaucoup mieux avec les Snowtrax, pour commencer la course du moins. Je me suis alors lancé à la recherche de mes spectatrices... sans succès. J'allais donc devoir courir sans aide pour la traction, et espérer que les autres rues du parcours seraient mieux grattées. Au moins, en regardant autour de moi, j'ai noté que la plupart des coureurs ne portaient pas de crampons.
Au moment où le peloton d'environ 500 coureurs (un record, si je ne m'abuse; encore une preuve de la popularité croissante de la course à pied) s'est élancé sous la neige qui continuait de tomber, je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre.
Heureusement, la chaussée était beaucoup moins pire après environ 100 ou 200 m, même si elle était toujours enneigée et un peu glissante. Comme au début du Demi-marathon hypothermique il y a 2 semaines, je me suis mis à remonter le peloton. À un certain moment, j'ai même couru sur un rare bout de trottoir bien déneigé pour pouvoir aller à mon rythme sans être ralenti par le peloton dense.
On pourrait dire que j'ai été au-dessus de mes affaires pendant les 3-4 premiers km, continuant de dépasser des coureurs et profitant du parcours légèrement descendant pour courir dans les 4:40/km la majeure partie du temps.
L'adhérence variait beaucoup dans le sens de la largeur de la route, et les coureurs avaient tendance à avancer en file indienne le long des lignes où la traction était meilleure. Il y avait généralement 2 lignes, parfois une seule, parfois 3, dépendamment des endroits. J'ai d'ailleurs fait de nombreux zigzags tout au long de la course, question d'évaluer si ce n'était pas moins glissant dans la ligne du voisin ou de carrément essayer de nouvelles lignes lorsque je n'étais plus satisfait de l'adhérence de celle dans laquelle je courais. Sans compter qu'il me fallait aussi parfois changer de ligne pour dépasser.
Bref, les 4 premiers km se sont somme toute bien déroulés. Au 5e, les conditions se sont cependant légèrement détériorées, ou peut-être était-ce simplement le fait que nous avons rencontré nos premières petites montées, et que monter des côtes est toujours pénible quand l'adhérence n'est pas idéale. Toujours est-il que c'était plus difficile. J'ai néanmoins réussi à courir le 5e km sous les 5:00/km.
Nous n'avions toutefois encore rien vu: dès le début du 6e km, il nous fallait affronter LA côte du parcours, qui s'étend sur environ 250 m et dans laquelle la neige s'était curieusement (et malheureusement pour nous) accumulée en plus grande quantité qu'ailleurs. Ça glissait, ça n'avançait pas, c'était fatiguant pour les muscles, et ça demandait beaucoup au cardio.
Mon moral en a pris un coup, d'autant plus qu'une fois rendu au sommet j'étais incapable de revenir sous les 5:00/km à un effort équivalent à celui pré-côte. J'ignorais alors si c'était parce que j'avais cassé ou parce que nous étions sur un faux-plat ascendant (je sais maintenant que c'était un faux plat). Pour couronner le tout, nous avions droit à un vent de face depuis que nous avions tourné vers l'est sur le boulevard Saguenay, au début du 4e km, et ça allait demeurer ainsi jusqu'à la fin de la course. Pas que le vent lui-même, qui n'était pas assez fort pour nous ralentir, fût un problème: c'était plutôt la neige qu'il nous envoyait en plein visage qui devenait incommodante à la longue. J'ai d'ailleurs dû faire tomber la glace de mes sourcils et cils à 2 ou 3 reprises, car je commençais à ne plus voir grand chose... (Yéti, es-tu là?)
J'avais hâte d'arriver à la côte de St-Jean-Eudes pour pouvoir me laisser descendre et bénéficier d'un petit break. Après une ou 2 autres petites montées, j'y étais enfin. C'est dans cette partie descendante du parcours, qui se trouve aux 9e et 10e km, que la chaussée est devenue plus slusheuse, ce qui ne veut malheureusement pas dire que nous étions sur l'asphalte. Et ça demeurait glissant, comme mes 2-3 mini-dérapages me l'ont rappelé. Il fallait demeurer prudent.
Dans mes souvenirs, il n'y avait plus vraiment de côtes une fois la descente terminée, à part un faux plat légèrement ascendant. Il se trouve que mes souvenirs étaient mauvais... Nous étions TOUJOURS en train de monter ou de descendre une côte. Les montées, sans être longues ou très à pic, étaient significatives. Ou à tout le moins elles le paraissaient, avec la gadoue et l'état de fatigue dans lequel je me trouvais.
Côté chrono, les conditions météo faisaient en sorte que mes repères avaient foutu le camp. Mon objectif de 4:43/km était inatteignable. Je n'avais aucune idée si j'étais en train de faire une bonne course ou non. Je savais seulement que je disposais d'une petite marge sous les 5:00/km.
Un petit regard à ma gauche, vers la rivière Saguenay et sa rive nord, juste assez long pour que je me dise que c'était dommage que mon écoeurement m'empêche de savourer la beauté du paysage dans la neige qui tombait, puis je croisais un spectateur qui nous encourageait en tapant des mains et en nous disant: «il reste juste quinze cent mètres». «Comment ça 1500 m?», que je me suis dit. «Yé dins patates!» En regardant ma Garmin, j'ai vu que j'étais rendu à plus 13,5 km. Il restait donc moins de 1,5 km, ou encore 1500 m. Il y avait bel et bien quelqu'un dans les patates, mais ce n'était pas celui que j'avais cru...
J'ai alors aperçu les 2 ponts qui enjambent le Saguenay, tout près de la zone d'arrivée au Vieux Port de Chicoutimi, et réalisé qu'il n'y aurait plus de montées d'ici la fin. Sentant que j'en avais encore dans les jambes, j'ai profité du faux plat descendant pour accélérer. J'ai rattrapé et dépassé 2 ou 3 coureurs. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, ils n'ont pas accéléré pour me redépasser. Après un petit sprint final, c'était terminé. Temps officiel: 1:14:15.
J'étais content d'avoir fait sous les 1h15, mais il me restait à déterminer si j'avais fait une bonne ou une mauvaise course compte tenu des conditions météo. Premier indice d'après-course: l'un de mes cousins avait fait 1h10 l'an dernier dans des conditions plus clémentes; hier, j'ai terminé 8 minutes devant lui. Malheureusement, nous nous sommes manqués avant et après la course. Peut-être était-il moins bien entraîné cette année que l'an dernier. Cette donnée seule ne permet pas de conclure...
Deuxième indice: Terry Gehl a remporté l'édition de cette année en 53:50. Un temps d'extraterrestre. En 2009, la course s'était déroulée sur l'asphalte. Terry Gehl avait alors gagné en 47:56, une différence de près de 6 minutes par rapport à hier. Verdict: les conditions étaient VRAIMENT mauvaises, hier. Que j'aie manqué mon objectif initial de seulement 3 minutes et demie est donc encourageant. Dans ces conditions de merde, j'ai par ailleurs battu mon temps d'il y a 2 ans de plus de 6 minutes et demie. Juste reflet de mon manque de forme de l'époque et du chemin parcouru depuis.
Dernier indice: j'ai fini 31e/105 dans ma catégorie, moi qui suis maintenant un vieux crouton à l'intérieur de mon groupe d'âge (je deviendrai plus tard cette année un jouvenceau de la catégorie suivante; faut bien s'encourager comme on peut).
En somme, le pepére est ben content de sa course, d'autant plus que ses mollets et son infructueux vont bien. Et les douleurs aux ischios ne sont apparues que samedi soir, après qu'il se soit frotté à une quantité saguenéenne de neige dans l'entrée de chez sa mère...
mercredi 2 mars 2011
Ça y est X 2
Ça y est (1)
J'ai craqué au début de cette semaine: j'entreprendrai bientôt une relation avec une nouvelle maîtresse américaine, celle au sujet de laquelle j'écrivais la semaine dernière: la Free 3.0 v2, de Nike. (À noter que le 3.0 ne fait pas référence à un numéro de version de la Free, mais plutôt à un degré de support du pied. Ainsi, sur l'échelle de Nike, 1.0 représente le pied nu et 10.0 les chaussures typiques à semelles épaisses et gros talons qu'on retrouve aujourd'hui sur le marché. Il existe par exemple une Free 7.0, avec une semelle plus épaisse et un talon plus surélevé que ceux de la 3.0.) Voici une photo de la belle:
La Free 3.0 s'est avérée la meilleure candidate pour remplacer la Kinvara, que je refuse désormais d'acheter en raison de la décision récente de Saucony d'empêcher les consommateurs d'ici de contourner les prix ridiculement élevés pratiqués par la compagnie au Canada. Je sais, on a déjà vu plus mature comme réaction, mais tant pis...
Avec cette nouvelle chaussure, je ne devrais pas trop me sentir dépaysé: comme la Kinvara, la Free 3.0 se distingue par sa légèreté (204 g pour la Free 3.0 vs 218 g pour la Kinvara), par son confort (d'après ce que j'ai lu) ainsi que par un talon relativement peu élevé par rapport à la plante du pied (élévation relative de seulement 4 mm, contre 12 mm ou plus pour les chaussures de course typiques). Également, les semelles sont de même épaisseur, soit 23 mm au talon.
Remarque: tous les chiffres viennent du très intéressant et très instructif guide des chaussures de course minimalistes de Peter Larson, alias Runblogger.
Là où la Free 3.0 semble se distinguer de la Kinvara, c'est au niveau de la souplesse, une souplesse rendue possible par une empeigne minimaliste et une semelle qu'on pourrait qualifier de «fractionnée» (voir la photo ci-haut). Le pied jouirait ainsi d'une plus grande liberté de mouvement, presque comparable à celle du pied nu. C'est en tout cas ce que prétend le département de marketing de Nike. Bien entendu, il faut en prendre et en laisser...
Autre caractéristique qui distinguerait la Free 3.0: sa semelle serait plus «dure» que celle de la Kinvara, que certains puristes du mouvement minimaliste trouvent trop «molle». Je n'ai jamais trouvé que la semelle de la Kinvara était trop molle, mais bon, notre jugement est conditionné par notre expérience: les rares fois où je cours avec mon ancienne chaussure, la GT-2150 de Asics, j'ai vraiment l'impression de rebondir au sol. ÇA, c'est une semelle molle!
Bref, j'ai hâte d'essayer la Free 3.0 pour voir si elle est à la hauteur de sa réputation.
Ça y est (2)
Je me suis finalement inscrit au 15 km des Pichous. Malgré des douleurs aux mollets après ma séance d'intervalles de lundi et ma longue sortie de mercredi, j'ai décidé de foncer. Si les conditions du parcours s'y prêtent, je vais essayer de tenir le rythme que je vise au 21k de Montréal, soit 4:43/km. Le parcours est globalement descendant, ce qui devrait bien entendu aider. Mais il y a tout de même un long faux plat ascendant dans la deuxième partie, si ma mémoire est bonne...
Sinon, à moins d'un blizzard, je battrai facilement mon temps de 1h21 et plus ou moins quelques secondes réalisé à ma seule participation, il y a 2 ans. Il y un monde de différence entre mon niveau de forme actuel et celui du début 2009. L'automne précédent, des problèmes de thyroïde et de sciatique (auto-diagnostiqué, pour ce que ça vaut) m'avaient passablement handicapé, si bien que ma plus grosse semaine d'entraînement pré-Pichous avait été de 25,3 km.
Comme il fallait s'y attendre dans mon cas avec un volume aussi petit, je m'étais blessé à la bandelette ilio-tibiale droite. Il faut dire que la fameuse côte de St-Jean-Eudes descend à pic et longtemps... J'ai hâte de voir comment mon expérience de cette année se comparera à celle d'il y a deux ans, mon appréciation du parcours et de ses côtes en particulier.
À suivre!
J'ai craqué au début de cette semaine: j'entreprendrai bientôt une relation avec une nouvelle maîtresse américaine, celle au sujet de laquelle j'écrivais la semaine dernière: la Free 3.0 v2, de Nike. (À noter que le 3.0 ne fait pas référence à un numéro de version de la Free, mais plutôt à un degré de support du pied. Ainsi, sur l'échelle de Nike, 1.0 représente le pied nu et 10.0 les chaussures typiques à semelles épaisses et gros talons qu'on retrouve aujourd'hui sur le marché. Il existe par exemple une Free 7.0, avec une semelle plus épaisse et un talon plus surélevé que ceux de la 3.0.) Voici une photo de la belle:
Image: barefootrunningshoes.org
La Free 3.0 s'est avérée la meilleure candidate pour remplacer la Kinvara, que je refuse désormais d'acheter en raison de la décision récente de Saucony d'empêcher les consommateurs d'ici de contourner les prix ridiculement élevés pratiqués par la compagnie au Canada. Je sais, on a déjà vu plus mature comme réaction, mais tant pis...
Avec cette nouvelle chaussure, je ne devrais pas trop me sentir dépaysé: comme la Kinvara, la Free 3.0 se distingue par sa légèreté (204 g pour la Free 3.0 vs 218 g pour la Kinvara), par son confort (d'après ce que j'ai lu) ainsi que par un talon relativement peu élevé par rapport à la plante du pied (élévation relative de seulement 4 mm, contre 12 mm ou plus pour les chaussures de course typiques). Également, les semelles sont de même épaisseur, soit 23 mm au talon.
Remarque: tous les chiffres viennent du très intéressant et très instructif guide des chaussures de course minimalistes de Peter Larson, alias Runblogger.
Là où la Free 3.0 semble se distinguer de la Kinvara, c'est au niveau de la souplesse, une souplesse rendue possible par une empeigne minimaliste et une semelle qu'on pourrait qualifier de «fractionnée» (voir la photo ci-haut). Le pied jouirait ainsi d'une plus grande liberté de mouvement, presque comparable à celle du pied nu. C'est en tout cas ce que prétend le département de marketing de Nike. Bien entendu, il faut en prendre et en laisser...
Autre caractéristique qui distinguerait la Free 3.0: sa semelle serait plus «dure» que celle de la Kinvara, que certains puristes du mouvement minimaliste trouvent trop «molle». Je n'ai jamais trouvé que la semelle de la Kinvara était trop molle, mais bon, notre jugement est conditionné par notre expérience: les rares fois où je cours avec mon ancienne chaussure, la GT-2150 de Asics, j'ai vraiment l'impression de rebondir au sol. ÇA, c'est une semelle molle!
Bref, j'ai hâte d'essayer la Free 3.0 pour voir si elle est à la hauteur de sa réputation.
Ça y est (2)
Je me suis finalement inscrit au 15 km des Pichous. Malgré des douleurs aux mollets après ma séance d'intervalles de lundi et ma longue sortie de mercredi, j'ai décidé de foncer. Si les conditions du parcours s'y prêtent, je vais essayer de tenir le rythme que je vise au 21k de Montréal, soit 4:43/km. Le parcours est globalement descendant, ce qui devrait bien entendu aider. Mais il y a tout de même un long faux plat ascendant dans la deuxième partie, si ma mémoire est bonne...
Sinon, à moins d'un blizzard, je battrai facilement mon temps de 1h21 et plus ou moins quelques secondes réalisé à ma seule participation, il y a 2 ans. Il y un monde de différence entre mon niveau de forme actuel et celui du début 2009. L'automne précédent, des problèmes de thyroïde et de sciatique (auto-diagnostiqué, pour ce que ça vaut) m'avaient passablement handicapé, si bien que ma plus grosse semaine d'entraînement pré-Pichous avait été de 25,3 km.
Comme il fallait s'y attendre dans mon cas avec un volume aussi petit, je m'étais blessé à la bandelette ilio-tibiale droite. Il faut dire que la fameuse côte de St-Jean-Eudes descend à pic et longtemps... J'ai hâte de voir comment mon expérience de cette année se comparera à celle d'il y a deux ans, mon appréciation du parcours et de ses côtes en particulier.
À suivre!
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