mardi 31 janvier 2012

Semaine du 22/01/2012

Ce fut somme toute une semaine d'entraînement des plus positives.

Dimanche: Musculation. Retour chez moi à la course. Rues: asphalte; trottoirs: un peu de neige durcie; parc: neige durcie. 6,7 km en 34:45. FCmoy=130 bpm, FCmax=148 bpm.
Lundi: Longue sortie de course sur un parcours plat. Ville St-Laurent aller-retour + addendum. Conditions: asphalte, un peu de neige, et... de l'eau. J'ai entre autres eu le bonheur infini de passer deux fois (à 3,5 km et 12,5 km) dans une mare très froide qui s'étendait sur une trentaine de mètres sous un viaduc et dont le niveau montait jusqu'aux chevilles. Heureusement que les Free 3.0 sont «douces» pour les pieds: je n'ai pas eu la moindre ampoule! J'ai fait un intervalle de 1,86 km à effort DM, mais avec un fort vent de face je n'ai pas réussi à faire mieux que 4:48/km, 15 s/km plus lent que mon objectif. Douleurs aux mollets pendant la course et le lendemain, probablement causées par mon manque d'entraînement sur le plat. Cette sortie devrait donc être d'une aide précieuse dans ma préparation pour le Demi-marathon hypothermique. En tout, 20,1 km courus en 107:30. FCmoy=133 bpm, FCmax=155 bpm.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Séance d'entraînement sur piste, pendant laquelle j'ai fait les intervalles suivants:


Comme prévu, j'ai fait seulement 3 tours de récupération après chacun des intervalles, comparativement à 4 ces dernières semaines. Je redoutais cette séance, compte tenu de mon manque d'énergie pendant la journée, du fait que j'avais assez peu mangé dans les heures précédentes et du temps de récupération raccourci. Hé bien, ça a été au-delà de mes espérances! Mon corps n'a pas trop souffert de la réduction du temps de récupération. Je dirais même que ça m'a aidé psychologiquement: les intervalles s'enchaînant plus rapidement, la séance a paru (et a été) moins longue. Et pour la première fois, j'ai eu l'impression de maîtriser l'inconfort ressenti pendant les plus de 3 km que j'ai courus à mon rythme 5-k*. Pour la première fois, j'ai senti que la souffrance était gérable et que mon objectif était tout à fait atteignable. Il reste à voir si j'étais seulement dans une bonne journée ou si je commence à prendre le pli... J'ai également fait 4 x (1 tour à fond + 1 tour de marche). Avec les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça donne un total de 67 tours, pour environ 12,3 km.
Jeudi: Musculation.
Vendredi: Sortie de course de 12,1 km, dans un paysage d'une beauté inespérée: alors que Montréal recevait de la pluie en grande quantité l'après-midi, de beaux gros flocons de neige se sont mis à tomber peu avant que je sorte courir vers 17h. Et pour une fois, l'adhérence était meilleure sur les bords de rues qu'au milieu: j'ai vu et entendu plusieurs voitures patiner, tandis que tout allait relativement bien pour moi et mes MT10 dans la petite couche de neige fraîche. Comme lundi, je me suis retrouvé avec les pieds mouillés assez rapidement, mais pas la moindre trace d'ampoules. Intervalle de près de 2,3 km à effort DM vers la fin, pendant lequel j'ai maintenu un rythme moyen de 4:37/km. Temps total: 64:58. FCmoy= 132 bpm, FCmax=153 bpm.
Samedi: Environ 120 minutes de hockey cosom. Temps de jeu: environ 80 minutes. Début difficile alors qu'il y avait un seul substitut au banc, mais ça s'est tassé après l'arrivée d'un joueur en renfort. Dans le feu de l'action, j'ai trébuché sur le bâton de mon gardien en reculant pour bloquer une passe. Pour donner une idée de l'efficacité douteuse de mon instinct de survie, pendant le vol plané qui a suivi j'ai bloqué la passe au lieu de mettre une main sous moi pour atténuer ma chute, avec pour résultat que ma fesse gauche a servi de train d'atterrissage. J'ai eu mal en m'assoyant et en marchant pendant 2 jours...

En somme, 51,2 km de course à pied, 3 séances de musculation et environ 80 minutes de temps de jeu au cosom.

Mes mollets ont de nouveau été tendus et/ou douloureux pendant et après mes sorties de course, mais j'ai récupéré beaucoup plus rapidement que dans les dernières semaines. C'est encourageant.

Ce qui l'est moins, c'est mon rythme de course à effort DM en dehors des conditions quasi idéales offertes par la piste du CEPSUM. Il semble de moins en moins probable que mon niveau d'endurance actuel me permettra d'atteindre mon objectif de maintenir un rythme moyen 4:33/km au demi-marathon. Mais bon, de toute façon je serais bien content de seulement battre mon record de 1:43:33, qui équivaut à un peu plus de 4:54/km... Et mon objectif principal de ce printemps, qui consiste à courir un 5 km sous les 20 minutes, est plus que jamais sur les rails.

dimanche 22 janvier 2012

Bilan de la semaine du 15/01/2012

Enfin une semaine d'entraînement sans anicroches!

Dimanche: Musculation. Retour chez moi à la course, sur des rues et trottoirs glissants. J'étais encore courbaturé de mon hockey cosom de la veille, et ce sont mes hanches qui étaient le plus amochées. Temps: 36:17. Cardiomètre oublié à la maison...
Lundi: Longue sortie de course! Aller-retour au mont Royal, avec un tour de la boucle du sommet. Montée: Trafalgar. Descente: Remembrance. L'adhérence merdique (glace et neige durcie sur les trottoirs, slush et cassonade au bord des rues) a rendu cette sortie plutôt pénible, les montées en particulier. Et je n'étais pas en grande forme en partant: ma fréquence cardiaque avant la course était de 73 bpm, soit un bon 20 bpm plus élevée que dans mes bonnes journées. Petite douleur au mollet droit au 3-4e km, OK par la suite. Manque d'énergie en fin de sortie. 18,7 km courus en 108:16. FCmoy=133 bpm, FCmax=157 bpm.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Séance d'entraînement sur piste, pendant laquelle j'ai fait les intervalles suivants:


Chacun des intervalles a été suivi de 4 tours de récupération à vitesse plus lente. Comme mes ischios se portaient bien et que mes mollets étaient détruits seulement à moitié après le dernier intervalle DM, j'ai ensuite fait 4 x (1 tour à fond + 1 tour de marche). Avec les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça donne un total de 73 tours, pour environ 13,4 km. Cette séance fut moins pénible que celle du mercredi précédent, ce qui ne veut pas dire qu'elle fut une partie de plaisir. Loin de là. Après mon dernier intervalle 5-k*, je me suis fait la réflexion extrêmement profonde qui suit: «c... que c'est dur!» C'était la première fois que ça m'arrivait d'être un peu découragé devant la difficulté de l'entraînement en vue d'un objectif en course. Le niveau de souffrance me fait douter du réalisme de mon objectif de faire sous les 20 minutes au 5 km, mais si je regarde mes fréquences cardiaques, tout semble bien aller.
Jeudi: Musculation.
Vendredi: Sortie de course de 12,1 km. Les trottoirs étaient plutôt glissants, et le froid avait fait geler la slush au bord des rues. Pas facile de trouver un endroit pour faire un intervalle DM dans ces conditions, d'autant plus que c'était l'heure de pointe. J'ai finalement réussi à faire un gros 930 m à un niveau d'effort correspondant à peu près à mon rythme DM sur piste. J'ai réussi à maintenir un rythme de 4:38/km, soit 5 s/km plus lent que mon objectif. Tant pis! Temps total: 67:34 (incluant près de 2 minutes d'attente aux feux de circulation). FCmoy= 129 bpm, FCmax=147 bpm.
Samedi: Environ 110 minutes de hockey cosom. Temps de jeu: environ 55 minutes. Il y a longtemps que je n'avais pas eu autant d'énergie pour courir au cosom. On pourrait même dire que j'avais le feu au c... dans la dernière partie du match. Je constate avec plaisir que mes séances d'intervalles des dernières semaines rapportent, même si je ne les fais pas dans le but d'être meilleur au cosom.

En somme, 50,9 km de course à pied, 3 séances de musculation et environ 55 minutes de temps de jeu au cosom.

L'état de mes mollets s'est nettement amélioré cette semaine. Il faut dire que je les ai aidés en chaussant mes Free 3.0 pour ma longue sortie de lundi et ma sortie de vendredi. Le différentiel talon-avant-pied de la Free est d'environ 7 mm, comparativement à environ 4 mm pour les MT10, ce qui aide à ménager les mollets et les tendons d'Achille.

Pour cette semaine, je prévois faire une longue sortie de 20 km et, surtout, conserver les mêmes intervalles pour ma séance du mercredi tout en diminuant le nombre de tours de récupération entre les intervalles à 3. Idéalement, j'aurais concentré mes tours DM dans un seul intervalle en fin de séance comme il y a deux semaines, mais je me suis rendu compte que j'avais besoin d'un intervalle DM au départ pour «réveiller» mes jambes en douceur avant les intervalles plus rapides. Et comme c'est mon objectif au 5 km qui a priorité, tant pis pour l'entraînement DM...

vendredi 20 janvier 2012

Retour sur 2011 et un peu de 2012

L'année 2012 est déjà bien entamée, mais voici tout de même un petit retour sur mon année sportive 2011, principalement sur mon année de course. Ça ne fait jamais de tort d'y aller de ce genre de petits bilans, question de voir ce qui a fonctionné et ce qui a moins bien marché, et d'en tirer les conclusions qui s'imposent le cas échéant. Et pour que le présent billet ne soit pas trop passé date, je ferai part également de mes projets de course pour le début de 2012...

1. Quelques chiffres
2181: Nombre de kilomètres que j'ai courus en 2011. Il s'agit d'une légère augmentation par rapport aux 2085 km de 2010. J'aurais aimé atteindre un total plus élevé, mais en plus de petits contretemps causés par le rhume et une gastro, j'ai dû faire face à des blessures (petites ou grosses) aux deux pieds à différents moments de l'année. De ces blessures, c'est un problème au tendon, qui a accompagné pour un temps un kyste au pied gauche (lequel me vaut de nombreuses visites sur mon blogue via Google...) qui fut le plus préoccupant. En plus d'être forcé à réduire mon volume de course pendant plusieurs semaines, j'ai alors décidé d'arrêter le hockey cosom pendant quelques mois et de mettre de côté les exercices pour les mollets, ces deux dernières activités ayant aggravé ma blessure. Bon, fin de la minute Monsieur Caron!

6: Nombre de paires de chaussures que j'ai utilisées pour la course à pied en 2011. Des ASICS GT-2150, Saucony Kinvara (2 paires), Nike Free 3.0 v2, et New Balance Minimus Trail et Road. Mes sandales Merrell ne font pas partie de cette liste...

3: Nombre de mes paires de chaussures de course toujours en activité.

2: Nombre de rendez-vous coursiens manqués en 2011. Le Demi-marathon de Montréal en avril (blessure et rhume) et le Marathon de Montréal en septembre (la chaleur, l'humidité et le smog ont eu raison de moi- j'ai finalement fait le demi).

6: Nombre de courses auxquelles j'ai participé en 2011. Trois au printemps, trois à l'automne.

2: Nombre de mes saisons de course en 2011 (voir plus haut).

1: Nombre de geeks ayant écrit ce billet.


2. Les courses auxquelles j'ai participé en 2011
1) Demi-marathon hypothermique de Montréal (19 février - 2e participation). En dépit d'une adhérence douteuse au premier tour, j'ai battu mon meilleur temps au demi de près de 6 minutes en y allant d'un 1:43:48. J'étais bien content de faire un temps sous les 1h45.

2) 15 km des Pichous (5 mars, Saguenay - 2e participation). Dans la neige et la gadoue, j'ai pulvérisé mon temps de 2009 (qui n'était pas dur à battre...) avec un 1:14:15.

3) 5 km de la Course et marche populaires de LaSalle (27 mars - 1ère participation). Je m'étais entraîné pour un 21:30 et espérais battre mon record en course de 21:22. J'ai terminé en 21:08. Vive les intervalles spécifiques!

4) Demi-marathon du Marathon de Montréal (25 septembre - 2e participation). Malgré un entraînement déficient et un humidex de 26, j'ai réussi à battre mon record au demi de 15 secondes. La présence de nuages m'a aidé à obtenir ce résultat inespéré.

5) 10 km de la Classique du parc Lafontaine (16 octobre - 4e participation). Je visais un temps inférieur à 44 minutes. J'ai réussi un 43:01. Encore une fois, vive les intervalles spécifiques!

6) 16,67 km du T3SB (23 octobre - 1ère participation). Heureux mélange de sentiers et de routes, avec un dénivelé de plus de 300 m. Une course difficile, que j'ai réussi à terminer en force en gérant mon énergie dans les montées. Temps: 1:29:27.

Conclusion de ces deux saisons de courses: compte tenu de mes capacités et de ma forme du moment, j'ai réussi à maximiser mes résultats. Je serais curieux de savoir le temps que je pourrais réussir au demi-marathon dans des conditions optimales. Mon meilleur temps actuel est plus lent de près de 8 minutes que ce que prédit le calculateur McMillan à partir de mon résultat de 2011 au 10 km du parc Lafontaine. Ayoye...


3. Et 2012?
Avant la Fin du Monde, j'aimerais entre autres participer aux courses suivantes:
-Demi-marathon hypothermique de Montréal (18 février). Dans mon cas, c'est presque devenu un classique...
-15 km des Pichous (10 mars). Trois semaines après le demi hypothermique, donc, comparativement à deux semaines les autres années. Ça devrait aider...
-5 km de la Course et marche populaires de LaSalle (25 mars). Ma course principale du printemps. J'essaierai d'atteindre mon objectif de faire sous les 20 minutes.
-Si je rate mon objectif à LaSalle, 5 km de la Course St-Laurent (22 avril).
-21k de Montréal, parce que ça fait plusieurs années que je veux y participer.

Pour ce qui est de la suite, je me dois de faire un François Legault de moi-même et de dire: on verra!

dimanche 15 janvier 2012

Bilan de la semaine du 08/01/2012

Ma dernière semaine d'entraînement a été rendue un peu frustrante par des douleurs aux mollets qui ont limité mon volume de course. Au stade où en sont les choses, on ne peut cependant pas parler de blessure, et je veux justement que ça reste ainsi...

Dimanche: Musculation. Retour chez moi à la course. Ce petit 6,7 km a légèrement empiré l'état de mes mollets, qui étaient encore tendus et douloureux suite à ma sortie semi-longue de la veille avec les MT10 sur un parcours présentant beaucoup de dénivelé. Temps: 34:23. FCmoy=134 bpm, FCmax=145 bpm.
Lundi: Tentative de longue sortie de course, que j'ai finalement abrégée à 12,1 km à cause de l'état de mes mollets qui allait en empirant. J'ai cependant profité du fait que les rues étaient dégagées à pratiquement 100% pour me taper un intervalle à mon rythme visé au demi-marathon (DM) vers la fin. J'y suis allé à l'effort, en essayant de reproduire mes intervalles DM sur piste. Le rythme moyen que j'ai réussi à maintenir sur 2,36 km, 4:36/km, est 3 secondes/km plus lent que mon objectif. Ma FCmoy pour cet intervalle est cependant assez basse (148 bpm), ce qui m'amène à conclure que mes mollets détruits ont augmenté le niveau d'effort perçu. Y'en aura pas d'facile! En tout, 12,1 km courus en 63:29. FCmoy=137 bpm, FCmax=153 bpm.
Mardi: Musculation.
Mercredi: Séance d'entraînement sur piste, pendant laquelle j'ai fait les intervalles suivants:


De mémoire, ça a été ma séance d'intervalles la plus difficile sur piste intérieure (j'exclus les entraînements sur piste extérieure effectués dans la chaleur et l'humidité). Pendant le dernier intervalle 5-k*, j'avais l'impression d'avoir les jambes en ciment. Après l'avoir complété, je me suis d'ailleurs rendu compte qu'en plus de mes mollets qui protestaient (ce qui était prévisible), mon ischio gauche était devenu tendu et douloureux. J'ai alors décidé qu'il serait plus sage de laisser tomber les tours à fond de train et de travailler ma non-vitesse de pointe un autre jour... Avec les 4 tours de récupération entre les intervalles et les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, j'ai couru un total de 61 tours (environ 11,2 km) en 53:16, maintenant une FCmoy de 151 bpm.
Jeudi: Musculation.
Vendredi: Sortie de course dans les superbes conditions hivernales. Une petite folie à cette heure tardive. Les trottoirs et sentiers de parcs avaient été grattés quelques heures auparavant, mais les chutes de neige subséquentes et la poudrerie avaient installé une belle petite couche de neige blanche. L'adhérence avec des Yaktrax était bien meilleure que j'aurais pensé. Il semble par ailleurs que courir un vendredi soir à une heure qui n'a pas vraiment de bon sens permet parfois de faire la rencontre d'un chaînon manquant entre le singe et l'humain, comme ce passager d'un véhicule qui a baissé sa vitre en arrivant à ma hauteur pour crier «wouhou!» et me lancer ce qui devait être un top de cigarette. D'un point de vue anthropologique, il serait intéressant de voir comment ce genre de créature se débrouille lorsque soumise au test du miroir:



Toujours est-il que l'humain que je suis a couru 10,2 km en 60:10. FCmoy= 128 bpm, FCmax=141 bpm.
Samedi: Reprise du hockey cosom! J'ai eu environ 50 minutes de temps de jeu.

En somme, 40,2 km de course à pied, 3 séances de musculation et environ 50 minutes de temps de jeu au cosom.

Mes mollets ont pris du mieux ces derniers jours, ce qui, je l'espère, me permettra de faire une longue sortie de course et d'atteindre les 50 km cette semaine. J'ai toutefois l'intention de faire une séance d'intervalles un peu plus «légère», question de permettre à mon corps de récupérer un peu et d'absorber le stress causé par les nombreux intervalles à 4:00/km.

Après 2 semaines en 2012, j'ai déjà couru 30 km de moins qu'à la même période en 2011. Si je réussis à éviter la gastro (je croise les doigts et me lave les mains...), je vais toutefois combler l'écart dès cette semaine...

mardi 10 janvier 2012

La minute psychanalytique

Je ne sais pas pourquoi, mais, quand je lis ceci, un vague bruit de chasse d'eau que l'on tire se fait entendre dans ma tête. Un bruit de flushage, en bon québécois.

Il y a sûrement une explication complexe et profonde à ce phénomène étrange, genre que mon inconscient essaie de me dire quelque chose. Il est vrai, après tout, que j'ai déjà vu des ratons laveurs nus.

Vraiment, il va falloir que j'en parle à mon psy.

dimanche 8 janvier 2012

Bilan de la semaine du 01/01/2012

Cette première semaine de 2012 s'est somme toute bien passée. Mon pied gauche a continué à se tenir tranquille, ce qui me permet d'être optimiste pour la suite des choses.

Dimanche: Sortie de course de 8,0 km, aller-retour jusqu'au sommet de la côte Talon. C'était la première fois en 3 occasions que je réussissais à monter la totalité de la côte en courant (quoique j'ai l'impression qu'à de telles inclinaisons, le power walking est presque aussi rapide que la course). Beau paysage enneigé (y compris les rues, mais l'adhérence était très bonne avec mes Yaktrax), qui faisait un heureux contraste avec le non-hiver montréalais... C'était la première fois depuis l'apparition de mes douleurs au pied gauche que je courais 2 jours de suite. Je manquais d'énergie, mais, fait beaucoup plus important, le pied n'a pas protesté! Temps: 46:45. FCmoy=133 bpm, FCmax=160 bpm.
Mercredi: Musculation. Cette 2e séance en 2 semaines s'est étonnamment bien passée. Retour chez moi à la course (6,7 km). Adhérence potable sur les trottoirs en dépit de la présence d'une mince couche de neige fraîche. Les rues, elles, étaient variables. J'ai dû éviter le parc Hampstead, car ses sentiers étaient recouverts d'une couche de glace. Temps: 34:03. FCmoy=134 bpm, FCmax=149 bpm.
Jeudi: Entraînement sur la piste du CEPSUM. J'ai fait les intervalles suivants:


Chacun des intervalles a été suivi de 4 tours de récupération à vitesse plus lente. J'ai également fait 3 x (1 tout à fond + 1 tour de marche). Avec les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça donne un total de 67 tours de course, pour environ 12,3 km. Autant ma séance d'intervalles du mardi de la semaine précédente s'était bien déroulée, autant celle-ci a été difficile. Mes fréquences cardiaques retombaient rarement sous les 145 bpm pendant les tours de récupération, et j'ai eu de la difficulté à tenir le rythme même pendant l'intervalle 10-k. La fatigue et une alimentation pré-course douteuse n'ont certainement pas aidé. Comme point positif, je retiens que j'ai couru au total plus de 2 km au rythme 5-k*, et que j'ai réussi à tenir le rythme malgré que je n'étais pas dans une bonne journée. Les 11 tours du dernier intervalle DM constituent un rare élément de préparation pour le Demi-marathon hypothermique de Montréal, qui aura lieu dans 6 semaines...
Vendredi: Musculation. Mes abdominaux, que j'ai négligé depuis 2 semaines, ont souffert...
Samedi: «Longue» sortie de 15,9 km, pendant laquelle j'ai entre autres monté les côtes de la rue Victoria entre Sherbrooke et Sunnyside. L'adhérence allait de très bonne (trottoirs très «salés» et quelques rues dégagées) à passable (couche de neige lourde et collante). Plus longue sortie depuis ma blessure au pied, et tout s'est bien passé. Pour une raison inconnue, je m'étais réveillé avec des mollets tendus. Disons que cette sortie avec les Minimus Trail n'a pas aidé... Temps: 90:38. FCmoy=135 bpm, FCmax=161 bpm.

En somme, 2 séances de musculation et 42,9 km de course à pied.

Une semaine encourageante, donc, qui m'amène à conclure avec un degré raisonnable de certitude que mon début de tendinite au pied est derrière moi. Quoique si j'étais superstitieux, je dirais que je viens de me porter malchance et que la douleur risque de se manifester de nouveau à ma prochaine sortie...

Le hockey cosom reprendra samedi prochain. Je vais donc m'en tenir à 4 sorties de course par semaine: une longue, une séance d'intervalles, un retour chez moi post-musculation et une sortie sur le plat (à moins que je me laisse tenter par le mont Royal...) pendant laquelle j'ai l'intention de pratiquer mon rythme DM de 4:33/km dans des conditions hivernales en prévision du demi hypothermique. Il faudrait bien que je le prépare un peu, ce demi, si je veux réussir un temps potable!

vendredi 6 janvier 2012

Un film et une vidéo pour bien commencer l'année

Il y a plusieurs mois, j'avais écrit que j'anticipais avec impatience la sortie du film Unbreakable, de JB Benna, qui documente l'édition 2010 du Western States 100 (WS100), une course mythique dans le monde des ultramarathons sur sentiers qui a lieu à chaque année dans les Sierra Nevada, en Californie.

Il va sans dire que lorsque le DVD a finalement été mis en vente il y a quelques semaines, j'en ai commandé une copie, laquelle est arrivée chez moi le 29 décembre après avoir été expédiée le 20. Neuf jours pour traverser l'Amérique du Nord (de la Californie au Québec) et passer à la douane en plein temps des Fêtes, c'est pas pire pantoute, comme dirait l'autre.

Rendre compte d'une course qui se déroule principalement dans les bois, en terrain montagneux qui plus est, sur un parcours de 160 km, représente tout un défi. Pour cette raison, JB Benna et son équipe ont décidé de concentrer leurs efforts sur le groupe de 4 coureurs favorisés par les experts pour remporter l'épreuve: le jeune prodige espagnol Kilian Jornet, ainsi que les Américains Hal Koerner, Anton Krupicka et Geoff Roes. Koerner cherchait à remporter l'épreuve pour une 3e année de suite, tandis que les 3 autres participaient pour la première fois au WS100. Jornet est une étoile en course en montagne et en ski-alpinisme, et avait notamment, à l'âge très avancé de 22 ans au moment de la course de 2010, déjà remporté deux fois l'Ultra Trail du Mont Blanc. Krupicka, de son côté, n'avait jamais franchi le fil d'arrivée d'un ultramarathon plus bas que la première place. Quant à Roes, il avait gagné toutes les courses de 100 miles auxquelles il avait participé, établissant un record du parcours à chaque fois.

Un seul de ces 4 coureurs d'élite allait demeurer «non-brisé», d'où le titre du film.

Les 20 ou 30 premières minutes du film (qui dure 1h45) montrent les 4 favoris dans les jours précédant la course, ce qui permet de mieux les connaître et d'avoir une idée de leurs attentes et objectifs pour la course. Ce prélude ouvre aussi une petite fenêtre sur l'ambiance qui règne autour des ultramarathons sur sentiers. On constate que les ultramarathoniens d'élite sont des gens très terre-à-terre et ont entre eux des relations des plus cordiales. L'esprit sportif n'a pas encore été corrompu par les gros commanditaires et les sommes d'argent faramineuses qui viennent avec, ce qui est extrêmement rafraîchissant.

Par la suite, on a l'occasion suivre le déroulement de la course du quatuor, des sommets enneigés aux canyons de l'American River, où le soleil plombe et où règne une chaleur de plus de 40˚C. En plus des images tournées aux stations de ravitaillement, on a droit à celles captées par des caméraman-coureurs et même par Rickey Gates, meneur d'allure (ma traduction de pacer) de Kilian Jornet dans la deuxième partie de l'épreuve. L'une des séquences les plus spectaculaires a lieu aux environs de la mi-course, alors qu'un caméraman court derrière le trio de tête composé de Krupicka, Roes et Jornet pendant un descente. À un certain moment, l'Espagnol dépasse ses deux compagnons/adversaires et disparaît vers le bas de la montagne à une vitesse fulgurante. «C'est l'une des plus belles choses qu'il m'ait été donné de voir en course à pied», mentionnera Krupicka par la suite.

Cette citation de Krupicka est tirée de l'une des entrevues réalisées par Benna avec les principaux protagonistes dans les mois qui ont suivi la course. Le film est parsemé de ce genre d'extraits d'entrevues, qui complètent les images prises pendant l'épreuve et aident à en comprendre le déroulement. Question d'apporter une certaine variation dans le déroulement du film et de mieux nous faire connaître les coureurs, Benna a également inclus des flashbacks qui nous montrent les 4 favoris dans leur environnement habituel. On y apprend notamment que Hal Koerner était préoccupé par une blessure à un pied qui l'incommodait encore dans les derniers jours avant la course...

Mentionnons aussi que les commentaires captés pendant l'épreuve et provenant de meneurs d'allure, de parents et amis venus aider à ravitailler les 4 favoris, de bénévoles et d'anciennes étoiles du sport ajoutent à l'excitation et permettent de comprendre à quel point l'édition 2010 du WS100 fut exceptionnelle.

Par ailleurs, JB Benna a vraiment eu une idée de génie en mettant le récit de Gordy Ainsleigh en parallèle avec la course qui se déroule sous nos yeux. Aujourd'hui âgé de 64 ans, M. Ainsleigh est considéré comme le «père» des ultramarathons sur sentiers aux États-Unis. Malheureux propriétaire d'un cheval qui s'était mis à boiter, il s'était retrouvé dans l'impossibilité de participer à l'édition 1974 de la course annuelle de chevaux entre les villes de Squaw Valley et Auburn, sur ce qui allait devenir plus tard le parcours du WS100. M. Ainsleigh s'était alors donné comme défi de faire le parcours en courant, et de le terminer en moins de 24 heures, lui qui s'était mis à la course à pied depuis quelques mois seulement. C'est l'épopée complètement folle de M. Ainsleigh qui a mené à la création du WS100, qui fut le premier ultramarathon en sentiers à être couru chez nos voisins du sud. À plusieurs reprises dans le film, lorsque les meneurs de la course de 2010 arrivent à tel ou tel endroit, on voit une séquence dans laquelle M. Ainsleigh nous raconte une anecdote tirée de sa course de 1974 et portant sur la même partie du parcours. C'est vraiment très réussi.

Et je ne sais pas si je deviens sentimental en vieillissant, mais j'ai trouvé la fin passablement émouvante: l'arrivée du vainqueur, puis les séquences en rafale pendant lesquelles on voit des coureurs arriver et célébrer, chacun à sa façon, seul ou avec ses proches. Ça aurait facilement pu être cucul ou grandiloquent, mais il n'en est rien. En fait, j'ai trouvé que la musique et le déroulement de cette partie du film étaient parfaits.

Bref, j'ai beaucoup aimé Unbreakable, et je le conseille vivement aux passionnés de course à pied. Même les shorts blancs en spandex de Kilian Jornet n'ont pas réussi à ne pas me faire aimer le film, c'est tout dire!

Bonne année de la part de Kilian
Puisqu'il est question de Kilian Jornet, si vous n'avez pas encore vu sa superbe vidéo de bonne année 2012 (dont j'ai appris l'existence grâce au blogue de François Drouin), ça vaut la peine de la regarder:



De toute beauté et très inspirant. En plus, c'est l'excellente pièce Bittersweet Symphony, du groupe The Verve, qui sert de trame sonore. Pour une fois qu'une vidéo de trail européenne n'est pas accompagnée d'une musique techno poche, il faut en profiter!

jeudi 5 janvier 2012

Bilan de la semaine du 25/12/2011

Tout d'abord, puisqu'il s'agit de mon premier billet en 2012, permettez-moi de vous souhaiter une bonne année, et surtout une bonne santé, à vous et à vos proches. C'est un souhait très cliché, mais la santé est la base de tout le reste, et elle est bien plus fragile qu'on aime le croire. Quand quelqu'un est frappé par la maladie, c'est toute la famille qui en souffre. La santé, donc.

Bon, revenons à nos moutons! Ma semaine de course à pied a été presque idéale. Mon pied gauche s'est tenu assez tranquille, et j'ai pu faire 3 sorties de course très zen à l'extérieur, en plus d'une séance d'intervalles des plus satisfaisantes sur piste intérieure.

Dimanche: Bien qu'assez craintif à cause de mon pied, j'ai décidé de faire une sortie de course dans la belle neige qui tombait depuis quelques heures. Question de ne pas prendre de chances, je suis allé faire une boucle de 4,1 km dans les rues près de chez moi, ce qui me permettait de rentrer rapidement si mon pied commençait à faire mal. À ma grande joie et à mon grand étonnement, je n'ai senti aucune douleur, si bien que je suis reparti pour un 2e tour! Ça a commencé à faire un peu mal à quelques centaines de mètres de la fin de ce 2e tour, mais la douleur était assez faible, et j'ai couru jusqu'à la fin. Une superbe sortie dans la neige, avec mes Yaktrax. J'avais l'impression de jouer dehors en ce jour de Noël! 8,2 km en 46:02. FCmoy=132 bpm, FCmax= 140 bpm.
Mardi: Séance d'intervalles au CEPSUM. Première sortie avec mes nouvelles Minimus Road! J'avais l'impression d'avoir des ressorts dans les jambes, ça allait vite tout seul. Mon 2e intervalle, que je voulais courir au rythme 10-k, a en fait été plus rapide que mon rythme 5-k! Et mon intervalle 5-k* (rythme de 4:00/km, mon objectif pour le 5 km) se passait tellement bien que j'ai décidé de faire 6 tours au lieu des 5 prévus! J'ai donc fait les intervalles suivants:


Chacun des intervalles a été suivi de 4 tours de récupération à un rythme plus lent. J'ai également fait 4 x (1 tour à fond + 1 tour de marche). Avec les 6 tours de réchauffement et de retour au calme, ça donne 63 tours de course, pour environ 11,6 km. J'ai éprouvé une légère douleur passagère au pied gauche avant mon dernier intervalle DM, mais ce fut tout. Séance des plus positives, donc, pendant laquelle j'ai couru à mon rythme 5-k* pendant plus d'un km pour la première fois. C'est important, côté psychologique.
Mercredi: Musculation.
Jeudi: Sortie de course de 12,1 km, avec un refroidissement éolien de -20˚C. Pas la moindre douleur au pied! Une superbe sortie, même si j'ai manqué d'énergie dans les 2 derniers km (il était 20h et je n'avais pas soupé). Trottoirs: glace et neige durcie. Rues partiellement enneigées. Temps: 65:21. FCmoy=128 bpm, FCmax= 145 bpm.
Samedi: Sortie de course dans les rues enneigées de Chicoutimi pour clôturer l'année! Tour du mont Ste-Claire, avec la fameuse côte St-Ange. Adhérence assez bonne avec mes Yaktrax, sauf dans le plus de 1 km de piste cyclable le long du boulevard Barrette, qui sert de sentier de motoneige pendant l'hiver. Mes pieds enfonçaient un peu à chaque pas, ce qui était pénible. À part ça, ce fut l'une de mes plus belles sorties de l'année, sinon la plus belle. Je me suis même pris pour Kilian Jornet pendant quelques secondes en descendant un talus enneigé. Enfantin, mais ô combien divertissant! 10,2 km courus en 57:57. FCmoy=138 bpm, FCmax= 160 bpm.

En somme, une séance de musculation et 42,1 km de course à pied.

Vraiment, je n'aurais pas pu envisager meilleure semaine pour terminer l'année, d'autant plus que je n'ai ressenti aucune douleur au pied pendant mes deux dernières sorties. Je vais bientôt pouvoir envisager d'aller courir sur le mont Royal...